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Je me suis done attach^, en d6taillant les principes usuels de 1'escrime, a les presenter sous une lor me de commandement, et me modelant sur l'e*cole du soldat, j'ai employe 1 les divisions connues en temps et mouve- ments. Au moment de faire paraitrece petit livre, j'ai ap- pris que j a vats &1& devance par la publication dun ou- vrage inspire par M. Be*nard, professeur d'armes, et ayant pour effet d'introduire dans la demonstration de 1'escrime une nouvelle m£thode. L'auteur lui donne le nom d'escrime tmuiianie. Elle consiste surtout a en- •eigner plusieurs Aleves a It fois. W. Benard obtint d*a- 4 L'fiGOLE DE L'ESCRIME. voir ft 8a disposition un certain nombre de soldats tires ' des regiments en garnison a Paris, et fat autorise* a fuire sur ces Sieves l'expenence de son innovation. Mais le re- sults t ne rcpondit pas a ses esperances, et on fut oblige ie revenir a la pratique suivie jusqu'alors. Elle est, en iffet, la seule possible. II. II y acinquante ans que je professe l'escrime soit au service miliiaire, soit dans des lecons particulieres. J'ai collabore" avec H. Fillias, maitre d'armes distingue^ au l #r regiment de la garde royale; en 1824 avec H. Le- brun, le plus for*, gaucher de son temps ; enfin avec M. Nathieu Coulon,un des plus habiJes demonstrateurs que i'aie connus. A cette epoque, l'escrime etait repre- sentee par des hommes intelligent, aui en comprenaient l'importance et desiraient vivement u remettre en hon- neur. lis regrettaient qu'il fut perm is au premier venu de s'cmparer du titre de maitre d'armes. Sans doule nous nations plus au temps ou des eclits royaux (1567, 1585) regleraentaient notre maitrise, creaient des academies d'armes. et accordaient m&me la noblesse a des maitres en fait d'armes. Mais encore pouvait-on tenter de rele- ver la profession en e'tablissant entre ses adeptea nne solidarity de talent et de caractere. C'estce que voulurent lea maitres qui, en 1827, fonderent a Paris la Socieie" d'armes. C'&ait unemaniered'academie avec ses seances, ses travauz mis an commun, et en outre une societe de secours mutuels organisee pour le soulagement des con- frerespauvreset malbeureux. La p residence en fut offer te ft M. Bertrand tils, eomme une recompense de son beau et rapide talent. Les principaux membres elaientMM. Ber- tram! pere, Lebrun, Charlemagne, MathieuCoulon, Fillias et Gomard tils, etc., etc. J'en faisais partie moi-meme comme membre et comme secretaire. Sous recueillimes bientot les fruits de cette combinaison. La frequentation des anciens profitait aux jeunes. Les eludes Itaient plus serieuses, plus fortes ; les assauts plus interessants pour L*fcOLB DB L'BSCRIMB. I les amateurs, la profession enfin y gagnait de toutes les manieres. La revolution del 850 fat 1'occasion de la dissolution de cette 60ci6te* que je regrette encore, et que je voudrais voir renaitre. III. C'est au milieu de ces travauxcpieje mesuis af- fermi dans les principes que je veux ici transmettre a Farmee en peu de lipies. II est d'usage au regiment qu'il n'y ail pas de salle d'armes le samedi. Pourquoi, ce jour-la, le maitre d'armes ne reunirait-il pas ses pr£v6ts poor les exercer a donner lecon et leur faire rlpeHer de memoire une page ou deux d'une theorie d'escrime arrangee pour Leur instruction? IV. Je me suis efforce* d'etre aussi clair que possible dans mes demonstrations. Je les ai fait suivre d'observa- donner 1'explication. Ainsi on commandera une, deux, troti, sans dire que ce mot indique le trompement dc deux parades simples ; ou un double dtqagement, sans considerer qu'il ne peut jamais y avoir qir un engagement suivi d'un autre mouvement comme le trompement d'un contre. V. En un mot, l'escrime est un art aussi difficile que noble. La m£lhode y est indispensable, et le respect des anciens principes de toute neces^itl. G'est ce qu'avaient compris nos predecesseurs. Aujourd'hui ces principes font abandonnes ; e'est un grand tort, il faut revenir a la lenue severe, a l'observation ri^ou reuse des regies; et nous rendrons sans doute quelquc eclat a une carriere qui peut ne pas 6tre sans illustration. PREMIERE SECTION EXPOSITION DES PRINCIPES PREMIERE PARTIE POSITIONS ET DtVELOPPEMENT DU CORPS 1" LEgON MANIERE DE PLACER LES ELEVES EN QAROE EN TR0I8 POSITIONS l 1 * POSITION 4. Le talon da pied droit devant le talon du pied gau- che, les deux pieds formant l'equerre et joints ensemble, les genoux tourn£s en dehors, lesjarrets tend us, les han- dles egalement rentr&s, les 6paules basses, la tdte droite sansroideur, le corps efface* de mariere a ce qu'il ne pre^- sente qu'un quart de profil, les bras tombant naturelle- ment, le droit vis-a-vis la cuisse droite et le gaucbe vis- a-vis la cuisse gauche. 2 - POSITION 2. Le maitre ayant donne* a l'61evela premiere position, lui apprend a tenir un fleuret. A cet effet, il le lui place l/ta>LE DE L'ESCWMB. 7 dans la main droite de la manure suivante : la poignee embrassee par les quatre doigts, et le pouce, qui doit Stre allonge 1 sur le plat, k un centimetre de la garde, et sur la partie convexe ; ensuite il lui fait placer le fleuret le long de la cuisae gauche, et saisir la lame de la main gauehe, entre le pouce et le premier doigt, pres de la garde, les bras allonges. 3. Le mailre s'assure que 1'eMeve est bien affermi dans ses positions ; il lui commande d'enlever les deux bras jusqu'a la hauteur de la t&e, de lficher le fleuret de la main gauche qui reste en l'air, le bras gauche forma nt un cercle, la main ouverte, les quatre doigts joints et k hau- teur de la t&e ; il lui fait placer la main droite vis-a-vis le sein droit, le bras un peu ploye\ la pointe & hauteur et vis-a-vis des yeux, la main partageant le corps en deux, lecoude rentr£; la main droite se trouve alors en position moyenne, le ponce en dessus. 3* POSITION OU LA GARDE 4. Le maitre commande a l'&eve de ployer sur lea deuxjarrets, toujours en conservant ses positions, de porter le pied droit en avant, environ & 42 centimetres du talon gauche (suivant la taille de l'homme), de ma- niere que le genou droit soit perpondiculaire a la boucle du pied droit, et le genou gauche cgalement perpendi- culaire a la pointe du pied gauche. Le corps doit 6trt bien droit. 8 L'fiCOLE DE LTSSCRIMB. Observation sur les gardes offensives ou defensives. 5. La troisieme position ay ant pour but d'etre en garde a tout dvlnement, on ne doit, quand on l'a prise, se lais- ser surprendre d'aucune maniere, aoit qu'on ait a parer les coups de l'adversaire, soit qu'on ait a l'attaquer. U garde est done ou offensive ou defensive. 2« LEQON OE LA MARCH B EN AVANT 6. Le maitre expliquera a Thieve la maniere de mar- cher en avant; le pied droit doit se porter en avant du pied gauche, et le pied gauche suivre le pied droit a la distance observe dans la garde, a peu pres 42 centi- metres. II faut eriter de se croiser, e'est-a-dire de porter le pied trop a droite ou trop a gauche, ce qui entrafnerail infailliblement la perte de l'^quilibre. Quelques pas fait? suivant cette mdthode familiariseront l'Sleve avec Is marche en avant. OE LA MARCHE EN ARRIERE OU RETRAITE 7. Le maitre indiquera comme il suit le mecanisme de la marche en arriere. L'eleve Itant en garde doit porter le pied gauche d'un grand pas en arriere, puis le pied droit. Le maitre veillera a ce que le corps conserve ses positions et lei talons leurs distances (a peu pres 42 cen- timetres). LtiGOLB DE L'ESCRIME. 9 Obnervation. 8. La marche en avant a lieu pour se mettre 4 portee de l'adversaire, parce qu'il arrive qu'il soittrop loin pour &re attaque\ II faut marcher sur lui a petits pas et avec prudence, parce qu'il peut sur voire marche tirer le coop d'arrdt (nous verrons plus tard ce que c'est que le coop d'arrlt). II faut chercher ft a'emparer de son fleuret en marchant et ne faire aucune feinte sans attaquer l'lpee par un battement, parce que si l'adversaire veut faire une tension ou prendre le temps d'arrdt, c'est le moyen de le prlvenir (le maitre ezpliquera plus tard les batte- ments et les tensions}. 9. La marche en arriere, au contraire de la marche en avant, a lieu pour se mettre promptement hors de portee au moyen d'un grand pas, ou meme d'un saut en arriere, et fuir un danger pressant. Marcher en arriere se dit aussirompre. 10. Quelquefois Ton rompt pour attirer l'adversaire et le faire marcher en avant; s'il fait la moindre faute, on en profite pour prendre un temps d'arrlt. 11. Ou bien, si la partie adverse est sup^rieuxe en Vi- tesse, on rompt en parant l'att&que. 3* LE£0N OE8 PASSES EN AVANT 12. Lorsque le maitre est assure* que l'eleve sait bien marcher et rompre sans se croiser, et qu'il est parfaite- 10 L'fiCOLE DE L'ESCRIME. ment d'applomb sur ses jambes, il lui apprend a faire la passe en avant : a cet effet, il lui commande lorsqu'il est en garde : 13. De rapport er le talon da pied gauche derriere le talon du pied droit, de faire descendre la main gauche vis-a-vis la cuisse gauche, a environ 15 centimetres, ele- ver le bras droit, placer la main droite a hauteur du sommet de la tete dans la Jigne de sixte et tournee en supination, le bras allonge* et la pointe du fleuret inclined. 14. Le maitre fera replacer l'eleve en garde, en lui commandant d'&ever la main gauche a hauteur de la tele, et derriere elle ; de faire re prendre a la main droite sa position devant le sein droit; de ployer de nouveau les jarrets et porter le pied en avant, comme a la pre- miere position de la garde. OES PASSES EN ARRIERE 15. Dans la passe en arriere, le maitre fait faire un mouvement oppose* a celui de la passe en avant; le pied droit se porte en arriere devant le talon gauche ; les bras prennent les memes positions que pour la passe en avant : mais c'est le pied gauche qui se replace en arriere, lors- iue l'eleve doit reprendre la position de la garde. Observation. 16. Le maitre fera r6pe*ter souvent l'exercice de k passe en avant et en arriere, de maniere a ce que l'eleve apprenne a se placer en garde correctement, et acquiere LtiCOLE DE L'ESCRIME. it de la grftce dans ces changementsde position. Nous nous fervirons plus tard des passes dans l'enseignement du TOUT. 4- LE0OH DU DftVELOPPEMENT OU LA rEMTV 47. Lorsque Thieve saura prendre seul les positions de la garde, marcher, rompre, faire les passes, le roaitre lui enseignera les principes du developpement. L'61eve 6tant en garde, le maitrese placera en avant de lui et de cdte\ saisira de la main gauche sa main droite, lui fera allon- ger le bras droit, toorner la main droite les ongles en 1'air, tendre le jarret gauche : descendre la main gau- che vis-a-vis de la cuisse gauche a environ 40 centime- tres, la paume tournle en dehors. 18. Aussitftt que ces deux positions seront prises, le maitre commandera : Dtveloppez-vous, ou fende%-vou*. 19. Au commandement, l'eleve portera le pied droit en avant, de mani&re qu'6tant fendu il ait le genou droit perpendiculaire a la boucle du pied droit, et lepied gau- che fortement appuye* a terre. Dans le developpement, le pied droit rasera le sol sans y toucher et sanssauternon plus. 20. Tous ces mouvements seront instantane*, pour Iviter tout retard dans le developpement. 21. La main droite doit se trouver dans la ligne de 11 1/fiCOLB DB L'ESCRIXE. quarte haute. L'eleve fermera cette ligne, ou bien, comme Ton dit, se couvrira. Son genou droit sera tourne* on dehors, le corps un pea pencbden avant, la Ute haute, les Ipaules basses, ainsi que les hanches qui seront e*ga- lement rentrles ; les deux talons sur la memo ligne. 22. Le maitre poor faire relever l'eleve, etle replteer en garde, lui ezpliquera qu'il doit relever la main gau- che a hauteur de la tele, plier le bras droit, remeltre la main droite devant le sein droit ; plier le jarret gau- che ; rejeter le haut du corps en arriere ; et remetlre le pied droit a la position de It garde. Puis il commande Relevex-vous. Tous ces mouvements doivent se faire presque en- semble. Observation, 23, Le developpement ou la fente sert a porter le coup d'ep£e en avant. II faut toujours que la main pre- cede le corps. Lorsque le corps part avant la main, le tireur commet une faute grave. G'est un deTaut tres-re*- pandu : par consequent il sera tres-utile que le professeur reprenne souvent l'eleve sur cette observance, qu'il lui fasse dans le principe delailler le developpement ; et quand il sera plus avanc£, qu'il lui fasse faire des attaques composers de plusieurs trompements de parades, pour le forcer a relenir l'e*lan du corps et a ne se developper qu'apres le dernier coup trompA. DEUXIfiME PARTIE DU MANIEMENT DE L'tptt 24. L'eleve sachant deja comment il doit tenir son flcuret, le maitre lui ezpliquera comment on peut faire avec Tarme lea mouvements neceaaaires. 5- LEQON LI TOURNB DC LA MAIN 25. L'epee, tenue par la main, prend one direction differente suivant la position de la main elle-meme. Or la main ne peut prendre que trois positions. Elle est toujours ou renferaee, lea onglea en l'air ; ou en sens contraire, les onglea tournea vera h terre; ou bien entre les deux positions. 26. Quand la main est tournee les onglea en l'air, elle eat en supination, ce qui ?eut dire sur ledos; quand elle a les ongles tournea vers la terre, elle est en prona- tion, c'est-a-dire la paume en bas ; quand elle n'est ni en supination ni en pronation, elle est en tenue moyennc. 14 L'tiCOLE DE L'ESCMME. LE DOIGTE 27. Le doigteVest la faculty de faire agir avcc les doigts la pointe de l'ep£e. Le pouce et l'index sont seuls em- ployes pour obtenir les mouvements necessaires. Ainsi on lache le pouce pour faire incliner la pointe et la de- gager ; quand ce mouvement est fait, le pouce resserre la poignee et releve la pointe a sa hauteur. L'index aide le pouce dans ce travail. De mdrne avec ces deux doigts on peut guider I'epee dans un mouvement circulnire. Sans doute il faut bien sentir la poign6e dans la main pour faire manceuvrer la pointe. Gependant le medium, Tannulaire et le petit doigt doivent contenir la poignde sans la serrer, oune doivent serrer la poignee que dans le cas d'un choc trop violent pour qu'ils ne viennent pas au secours du pouce et de l'index. 28. Le doigte* est indispensable pour l'escrime; si on possede naturellement cette quality, le travail la deve- loppe ; si on ne l'a pas, il est difficile, pour ne pas dire impossible, de l'acqueVir. Observation, 29. Nous avons deja dit qu'il y avaiten armes une po- sition offensive et une position defensive. L'emploi du doigte* varic suivant qu'on est sur l'offensive ou la de- fensive. Dans l'offensive, il faut avoir le doigte tres- leger; les doigts doivent dtre desserres. Le pouce et J LtCOLE DB L'ESCRIME. IS l'indei seuls dirigentla pointe; lesautres embrassentla monture, en la laissant jouer dans la main. Dans la de- fensive, il faut, au contraire, que la poignee soit tenue bien solidement pour que Ton puisse soutenir le choc de "attaque par la parade. 30. Quelquefois meme il faut y mettre asses de force pour contenir l'Sp^e de l'adversaire, snrtout dans les parades ou se produit une contraction. 6-LE0ON Dl L» ENGAGEMENT 31. On appelle engagement la jonction des e*p£es des deux adversaires. Gelui qui a l'intention de se faire atta- quer, forcera l'engagement par une pression, e'est-a- dire qu'en pesant sur le fer de la partie adverse, il la torcera a quitter l'engagement et a cbercher a toucher. II se tiendra sur la defensive. DES LIQNES DE DEFENSE 32. On appelle ainsi les lignes que forment les epees en se rencontrant a droite et a gauche des adversaires, en haul et en bas. 33. La droite du tireur se nomme le dehors des armet; sa gauche se nomme ie dedans des armes. 16 L'tiCOLE DE L'ESCRIME. 34. Les eples peuvent se rencontrer en baut a droite, ou dans le dehors baut ; en bas a droite, ou • dans le dehors bas ; en baut a gauche ou dans le dedans haut; en bas a gauche, ou dans le dedans bas. De la vient le nom usit6 des quatre lignes : 1* la ligne de dehors haut ; 2* la ligne de dehors bas; 3* la ligne de dedans haut; 4° la ligne de dedans bas. 35. Les lignes prennent aussi le nom de la parade que la main forme au moment de la rencontre des epees. (Ligne de tierce, dehors haut ; de quarte, dedans haut; de seconde, dehors bas ; de septime, dedans bas.) 36. L'engagement dont nous Tenons de parler se fait le plus sourent dans la ligne de dehors haut etde dedans haut. On de'signe egalement l'engagement par le nom de la parade qui correspond a la position de la main dans l'engagement. (On dit engagement en tierce, en quarte, en seconde, etc.) mOISIEME PARTIE DES PARADES 7- LEQON ■numeration des parades, les parades simples et leurs contres 37. La parade simple estcelle qui va droit au-devant de l'attaque. II y en a huit, quatre primitives et quatre derives ; leurs noms proviennent de l'ordre numeVique qu'on leur a assigned 38. Les primitives sont : 1° la parade de prime ; 2* la parade de seconde; 3° la parade de tierce; 4° la parade de quarte. 39. Les denvees sont : 1° la parade de quinte, de la parade de quarte, qu'elle peut remplacer; 2° la parade de sixte, de la parade de tierce, qu'elle supplee ; 3° la parade de septime, de la parade de prime; et4° la parade d'octave, de la parade de seconde. 40. Ghaque parade simple a son contre : la prime, le contre de prime, la seconde, le contre de seconde ; la tierce, le contre de tierce ; la quarte, le contre de quarte; h quinte, le contre de quinte; la sixte, le contre de S 18 1/fiCOLE DE L'ESCRIME. fixte; la septime, le contre deseptime; l'octave, lecon- tre d'octare. 41. Ge sont des parades ciraulaires, c'est-a-dire qui decrivent une circonference pour rencontrer et chaster l'epee de Tadvenaire. 8*LEgON COMMENT SB PONT LBS PARADES SIMPLES 42. Elles se font generalement par le tourne" de la main, 1* en supination; 2* en pronation; 3* en tenue moyenne. La main est en supination pour attaquer; pour riposter elle est tantot en supination, tantot en pronation. Le maitre commande : 43. Pare* prime. L'eMere porte la main droite a la hauteur du front, en la toornanten pronation, lebrasun peu ploje\ lapointe de l'epee basse vis-a-vis le sein gauche ; celte parade prend t'SpSe en dessoos, afin de l'enlever. 44. Pare* seconde. L'Slere place la main droite touraee en pronation a hauteur de la hanche droite, le bras un peu ployl, la pointe plus basse que la main. La parade de seconde renvoie l'ep£e par un coup sec, a droite et en dehors has. 45. Pare* tierce. La main droite, egalement en pronation, a hauteur du L'&COLE DB L'ESCRIME. 19 sein droit, le brat un pcu ploye\ le coude au corps, k -ointea hauteur desyeux inclinee a droiteet en dehors haul, Celte parade renvoie l'epee par un coup sec a sa droite. 46. Parez quart e. La main rapportee vis-a-vis le milieu du corps, tour- n6e en position moyenne, a hauteur du sein droit; la pointe a hauteur des yeux. Gette parade se fait par un coup sec, qui renvoie l'epfe a sa gauche, en dedans baut, la main venue en tenue moyenne. 47. Parez quinte. La main tournee en tenue moyenne, plus basse qu*4 la position du quarte; la pointe a hauteur du sein gauche; la parade de quinte a lieu surles coups tire's dans la ligne de septime. 48. Parez $ixte. La main tournee en supination, placee a la metae hau- teur que pour la parade de tierce ; la pointe elevee, puis inclinee en dehors haut, le bras ploy 6; le coude renire* en dedans. 49. Parez septime. La main a la hauteur de l'lpaule droite tournee en su- pination. Gette parade, prise en dessous, enleve le coup d'epee, a pointe vis-a-vis le sein gauche. 50. Parez octave. La main .en supination, a hauteur de la hanchedcoKe, comme pour la parade de secoode. 20 L'tiCOLE DE L'ESCRIME. 9*LE(ON CAAACTERE DCS PARADES SIMPLES. RIPOSTES AUXQUELLES ELLES DONNENT LIEU 51. La prime, 616gante et legere, est une parade d'opposilion ; elle engendre la riposte. 1° En ligne de quarte haute, le bras allonge 1 , la main en prime ; 2° En ligne de seconde ; 5* En ligne de quarte haute, au moyen d'un coupe 1 renverse" ou coup de revers, dans l'ex&ution duquel la main se renverse de pronation en supination ; le bras allonge* ; 4° En ligne de sizte, au moyen d'un liement en sixte; le bras allonge^ 52. La seconde est une parade tres-vigoureose, qui desarme quelquefois par son tac severe. Elle rend les ripostes : 4* Dans la ligne de seconde, le bras allonge* ; 2° Si la ligne deseconde est fermle, en ligne de sixte, la main tonrneo en supination. Le bras allonge 1 . 53. La tierce cat une parade severe par le tourne* de la main, qui est dans toute sa force. Elle est suWie de ripostes : 1° En ligne de tierce pour tierce, la main restant tourcce en pronation, et le bras s'allongeant pour riposter; 2* Dans la ligne de seconde, la main restant tournee en pronation, le bras allonge^ rfiCOLE DE L'ESCMME. M 3* Par le coupe* sur pointe de la ligne de tierce a celle de quarte. Dans l'execution de cette riposte, la main doit £tre en supination, et le bras s'allonger. 4* Si la ligne de quarte se trouve fermee, on trompe la parade de quarte en faisant le coupe* tire* des- sous. 54. La parade de quarte peut rendre les ripostes sui- vantes : 1° Dans la ligne de quarte haute ; 2* Dans la ligne de feptime basse; 3° Dans la ligne de sixte, au moyen d'un coupe* sur pointe ; la main se met en supination, et le bras s'al- longe en ripostant. 4° Dans la ligne de sixte, au moyen d'un engagement de quarte en sixte qui suit la parade; la main est en supination, le bras s'allonge. Dans les deux derniers cas, on suppose que la ligne de quarte est fermee apres et malgre* la parade. 55. La parade de quinte rabat le coup d'^pee dans la ligne basse, et rend la riposte dans la m&me ligue. Je n'en suis pas partisan, l'estimant dangereuse, et je ne la dlmontre que pour ne pas I'omettre, quand elle vient a son num£ro d'ordre. 56. La parade de sixte, d 'opposition 16gere, fournit les memes ripostes que la tierce ; elle en differe dans l'execution, par le tourne* de la main en supination, lors- que le bras s'allonge pour toucher. 57. La parade de septime est excellente et parcourt St L'fiGOLE DE L'ESCRIME. toutes les lignes ; elle offre de grandei ressources et permet la riposte. 1* Dans la ligne de septime basse ; 2* Dans la ligne de sixte, au moyen d'on liement ; 3* Dans la ligne de quarte, au moyen d'un coupe\ dans le cas od la ligne de sixte sc trouverait ferinee ; la main est alors tournee en supination, et le bras doit e^re allonge. 58. La parade d'octave, d'une opposition tres-faible, doit cet inconvenient au tourne de la main en tenue moyenne. Elle permet les memes ripostes que la parade de seconde ; le bras doit 6tre allonge\ Observation. 59. Ges ripostes sont rendues par l'eleve : 1° En se dlveloppant ; 2* De piedferme, quand il sera solide sur sesjambes, le maitre fera observer alors que, puisque lui-meme se developpe pour attaquer, l'&eve n'a qu'a allonger le bras pour riposter apres avoir pare 1 . 60. Les parades simples deviennent sou vent demi- circulaires ; La prime, lorsque les attaques sont dirigees dans la ligne dc quarte haute ; La seconde, dans le mouvement qu'elle decrit pour passer en ligne de tierce ; La tierce en quittant sa ligne, pour venir en seconde ; La quarte, lorsqu'elle quitte sa ligne pour venir dans la ligne de septime; L'fiGOLE DE L'ESCRIME. tt La leptime, lorsqu'elle quitte sa ligne poor venir en quarte. II en est de metae pour lea parades de sixte et d'octave ; ellca deviennent demi-circulaires, comme lea parades de seconde et de tierce. 10* LEQON Oft CONTRES OU PARADES CIRCULAIRE* COMMENT ELLES 8E PONT 61. Nous avons deja vu prec6demment que lea contres sont des parades circulaires qui partant d'une ligne y ramenent l'6p£e, apres avoir decrit un cercle. 62. Le contre de prime : II suit son mouvement cir- culaire, apres le dlgagement de prime, passe en dessus de l'lpee de l'adversaire, vient en dessous l'enlever, et conslquemment ramene le pareur dans la ligne d'ou il est parti ; ce contre rend les m&mea ripostes que la parade de prime. 63. Le contre de seconde part d'un dlgagement de seconde, d£crit son mouvement circulaire en passant sur l'lpee de l'adversaire^ ramene le pareur dans la ligne d'ou il est parti. II rend les memes ripostes que la parade de seconde. 64. Le contre de tierce, apres un d£gagement do tierce en quarte, decrit son mouvement circulaire en passant en dessous, ramene le pareur au point de depart, et rend la riposte comme la parade de tierce. 65. Le contre de quarte decrit son mouvement cir- U L'fcOLE DE L'ESGRIME. cnlaire, tpres le degagement de quarte en sixte, en pas- sant sous la ligne, et ramene l'e'pe'e au point d'ou elle est partie ; elle rend les memes ripostes que la parade simple. 66. Le contre de quinte se pare comme le contre de quarte bas ; il est sum des memes ripostes que la parade simple. 67. Le contre de sixte se pare exactement comme le contre de tierce et rend les mfimes ripostes, sinon que la main est en supination. 68. Le contre de septime de*crit son mouvement cir- culaire, apres un degagement de septime en ligne de seeonde ; il ramene l'lpee au point de depart, et rend les mSmes ripostes que la parade simple. . 69. Le contre d'octave se pare comme le contre de seeonde, et decrit le meme cercle ; la main est tournee en supination. Observation. 70. Le contre est une parade de surete*, preferable a la parade simple, quoique celle-ci soit plus prompte. Mais la parade simple ne defend qu'un c6te" du corps, au lieu que la parade du contre troure l'£p6e partout dans le cercle qu'elle decrit, dont la main est le centre, et la pointe la cir conference. Le corps peut s'dbranler plus facilement en cherchant une parade simple qu'une cir- culate ; lorsque surtout la parade simple est trompee et qu'on veut y rem£dier par une nouvelle parade simple, L'fiCOLE DE I/ESCR1ME. 15 opposee avec force, la main s'e'gare, ne peut plus s'arrS- ter, et il arrive que le fleuret frappe a terre. Dans le contre, au contraire, la main est un point fixe, sur lequel rayonne l'epfc. La main reste done tou- ^uirs en place. 11* LESSON DE8 CHANGEMENTS D'ENGAGEMENT 71. Le changement d'engagement sert a a'emparer de l'epee l'adversaire, avant l'attaque. Le maitre commande : Change* cC engagement de tierce en quarte. L'£leve, sur ce commandement, fait passer la pointe de son £pee en ligne de quarte, au moyen du doigtl,, en passant sous l'ep6e de l'adversaire. II tourne la main en tenue moyenne. Le maitre commande ensuite : Changez d'engagement de quarte en tierce. Les 6pees se trouvant jointes en quarte, l'fileve, au moyen des dofgf'* n X en tournant la main en pronation, • fait passer son ep£e so«w celle de l'adversaire et revient en tierce. Le maitre fait fermer les lignes du iter l'ep£e de l'adversaire dans les attaques, parades, ripostes, engagements, double enga- gement, etc. 94. Contraction, Elle a lieu lprsque Tun des tireurs faisant a faux une parade circulaire au lieu d'une simple, rencontre l'6p6e de l'adversaire et la ramene de force dans la ligne d'ou elle est partie* DEOXlfeME SECTION LE PLASTRON PREMIERE PARTIB ATTAQUES SIMPLES 15«LEgON LB COUP DROIT 1. L'lleveconnaissant parfaitementlenom dee parades, leur Stat numlrique, leur usage, ainsi que les contres et les changements d'engagement, le maitre commence a le faire tirer sur le plastron. 2. II se place lui-meme a la distance voulue pour que l'lleve puisse toucher en se fendant ; son corps sera droit, ses jarrets tendus, les deux talons sur la meme ligne et moins ecartls qu'a la position de la garde ; le bras droit partageant le milieu du corps et un peu ploye* ; la main rauche appuyee sur la hanche gauche. 33 I/&COLE DE L'ESCRMB. II commandera : Fermez la ligne de quarte. H joindra l'6pee en quarte, et laissera a l'&eve juste assez de place pour toucher sans quitter l'epee. II commandera ensuite : Allonge* le bras, en tournant la main en supination et diveloppez le coup droit. Lemaitrerecevralecoup sur le plastron, sans avancer le corps, ni conduire le fleuret de l'eleve avec la main gauche. II faut laisser ce dernier ajuster lui-m6me. 3. Ensuite, le maitre se placera sur le cMe" pour cor- riger les deTauts de Thieve dans l'ex£cution du dSvelop- pement. Apres cet examen, il commandera. Relevez-vous I En garde en parant quarte. Apres avoir fait re*p£ter plusieurs fois le coup droit, il le parera par quarte et ripostera dans la meme ligne. L' Sieve parera quarte en se relevant et contre-ripostera dans la m£me ligne ou il touchera. 4. Le maitre fera repe*ter cet exercice dans la ligne de tierce ou de sixte. S'il commande de parer tierce, en se relevant, il fera riposter en tierce, la main tourne'e en pronation ; s'il fait parer sixte, la main sera tournee en supination. Mais s'il s'agit d'une attaque au lieu d'une riposte en tierce, Thieve devra tourner la main toujours en supination. — G'est une regie generate. L'fiCOLE DE L'ESCBIMB* SI 1G*LEC0N OU O&GAQIMINT 5. Le maltre, pour faire faire le de'gagement, joindra l'ep£e en ligne de quarte haute, que 1'eleve fermera, et il commandera : Sur ma pression, dSgagez I A cet effet, l'Sleve passe la pointe de quarte en tierce, sous la lame du maltre, allonge le bras, tourne la main en supination et se de>eloppe, en formant la ligne, et en levant la main a hauteur de la t4te. Le maltre recoit le coup sans parer ; il fait r&terer cet exercice jusqu'a ce qu'il soitconvenablement execute*. Puis le maltre pare tierce pour se garantir, riposte en tierce ; l'Sleve a son tour pare tierce, et contre-riposte dans la menie ligne, oil le maitre le laisse toucher. 6. De meme pour le degagement de tierce en quarte, jusqu'a ce que l'61eve familier avec les ripostes et les parades simples, puisse passer aux coups et aux ripostes composed. Obtervation* 7. Sur les coups droits : Le coup droit se tire sur une faute de l'adversaire : S'il ferine mal sa ligne de defense ; S'il marche, en retirant le bras, au lieu de I'allonger pour attaquer; etc. 34 I/fiCOLE BE L'ESCRIME. * C'est le ca8 de jeter le coup droit dans cette marche mal gardee. C'est ce qu'on appelle prendre un temps d'arret ; on le peut dans toutes leslignes. 8. Sur le degagement. On peut le pratiquer ; De la ligne de tierce dans celle de quarte . De la ligne de quarte dans celle de tierce ; De la ligne de quarte haute dans celle de septime ; De la ligne de seconde en ligne de tierce ; De la ligne de tierce en celle de seconde ; De seconde en septime ; etc. Les d£gagemets sont des coups de vitesse, difficiles a parer, si on les dirige babilement. Toute attaque composee commence par un degage- ment. dedxiMe parte ATTAQUES C0MP0S£E8 «• iEgom DO TftOMPEMENT D'UNB PARADE SIMPLE 9. Trompement de la parade de tierce, un temps et deux mouvements. I/lleve 6tant en garde, le maitre joindra Tepee en ligne de quarte, et commandera : Sur ma presrion, trompez la parade de tierce* 1" MOUYEMENT L'e*leve se degagera de la ligne de quarte, en passant dans oelle de tierce, le bras a demi allonge 1 et la main en supination, sans se de*velopper. Le maitre parera tierce pour se garantir. 2* HOOTEMENT L'eleye trompera cette parade en repassant en ligne de quarte, finira d'allonger le bras et se deVeloppera poor toucher. 86 L'fiCOLE DE L*ESCR1ME. C'est ce qu'on appelle vulgairement une-dcux dans lea irmes. 10. Le maitre fera r£p£ter ce coup et parera quarte, puis ripostera dans la meme ligne. L'eleve parera quarte en se relevant et contre-ripostera dans la mgrne ligne, ou il se dlveloppera et touchera. 11. Trompement de la parade de quarte. Un temps et denx mouvements. L'eleve eHant en garde, le maitre joindra l'lpee en ligne de tierce et commandera : Sur mapretsion, trompez la parade de quarte, l w MOUVEMENT L^leve engage en tierce se degagera et passera dans la ligne de quarte, la main tournde en supination, le bras a demi allongl, et sans se dlvelopper. Le maitre parera quarte pour se garantir. i* MODYEMEHT L'eleve trompera la parade de quarte en passant dans la ligne de tierce ; en achevant d'allonger le bras et en se dgveloppant, il touchera. 12. Le maitre fera replter ce coup d'epe'e; il parera tierce et ripostera en tierce. L'eleve parera tierce en se relevant et conlre-ripostera dans la m£me ligne ou il touchera la main tournce en pronation. L'tiCOLE DE L'ESCRIME. 57 Ce trompement de la parade de quarte s'appelle habi- tuellement une-deux en dehors des armes. 19* LEflON DO TROMPEMENT DE DEUX PARADES SIMPLES 15. Trompement de tierce et quarte : un temps, trois mouvements. 1/eJeve place" en garde, le raaitre joindra I'epee eu quarte haute, et sur sa pression commanders : Trompez tierce et quarte. 1" MOUVEMENT L'fleve degagera de quarte en tierce, la main en su- pination, en commencant a allonger le bras. Le maitre parera tierce. 2* MOUVEMENT L'lleve trompera cette parade, sans se developper, le bras a demi allonge*, en repassant dans la ligne de luarte ; le maitre parera quarte. 5* MOUVEMEHT L'eleve trompera cette parade en allongeant le bras out a fait et se developpera pour toucher. 14. Le maitre fera replter le coup, parera en tierce et ripostera en tierce. 38 1/tiCOLE DE L'ESCRIME. L'eleve parera tierce en se relevant et contre-ripoitera dans la meme ligne. On appelle ce coup une-deux-trois en dehors des armes. 15. Trompement de quarte et tierce : Un temps et trois mouvements. L'^leve &ant en garde, les 6p6es jointes en tierce, sur la pression du maitre et son commandement : Trompez quarte et tierce. 1* MOUVEMENT L'eleve dlgagera de la ligne de tierce en celle de quarte sans se de>elopper, le bras un pea allonge^ la main tourn6e en supination Le maitre parera quarte. 2 # MOUVEMENT L'eleve trompera cette parade en allongeant le bras un peu plus et en repassant la pointe dans la ligne de tierce toujours sans se d£velopper. Le maitre parera tierce. 3* MOUVEMEKT L'eleve trompera cette derniere parade, en finissant complement d'allonger le bras, puis il se dereloppera et touchera. 16. Le maitre fera rep£ter le coup, et parera quarte sur la finale ; il ripostera quarte. I/fiCOUB DE L'ESGRIME. 39 L'61ere parent qaarte en se relevant, contre-ripostera en se de>eloppant et touchera. Observations sur les une-deux ou trompements (Tune pa* rode simple, et sur les une-deux-trois, ou trompement de deux parades* 17. Nous avons Grite" de nous servir, autrement que pour les rappeler, des termes qu'on emploie ordinaire- ment en escrime pour demontrer les trompements de parades simples. On dit communement a l'Sleve, faites one, — deux ; ou bien : une — deux — trois. L'lleve execute ces mouvements sans en connaitre le but et la signification, et ne peut s'en rendre compte. 1 lui est, au contraire, aise" de comprendre le comman- lement trompez tierce, puis quarte, puis tierce et fuarte. Les parades qu'il apprend a rendre inutiles, tonfirment la demonstration orale. II 6vite la routine par la reflexion et concoit facile- ment et en mdme temps la theorie et la pratique. 18. Ou reste, dans l'application de ces principes, et en les de*taiUant, le maitre ne peut trop veiller a ce que 1'eleve conserve ses positions, et ferme les lignes d'op- positions, soit en avant, soit apres le d£veloppement. 11 peut le faire riposter dans toutes les lignes, et en- suite riposter lui-mlme comme il le jugera a propos, mais en allongeant le bras settlement, pour laisser a Thieve la facility de parer. 19. Lorsque reieve est affermi sur set jambes, le 40 L'tfCOLE DE L'ESCRIME. maitre peut le faire riposter de pied ferme. A cet effet, le maitre degagera de quarte en tierce, pour faire parer tierce par Tllere, et lui commandera de riposter de pied ferme. Dans lea exercices qui precedent et dans ceux qui current, il est recommande 1 de faire allonger le bras a l'lleve graduellement, suivant les circonstances. Gela a pour but de lui faire gagner la distance du corps de 1'adversaire ; c'est en quoi conaiate la vitesie dea attaques eomposces. TROISlftME PART1E SUITE OE8 ATTAQUES COMPOSES 19* LEgON DU TROMPEMENT bES CONTREt 20. Trompement du centre de quarte (ligne haute). Un temps et deux mouvements. L'eleve e"tant en garde, le mailre joindra l'lpee en ligne de quarte haule; l'61eve fermera cette ligne. Le maitre commandera : Sur ma pres$ion, trompez le contre de quarte. 1" MOUYBMENT L'&eye degagera de quarte en tierce en allongeant . son bras, entierement, la main tournee en supination, sans se developper, la pointe ajustee au corps. Le mature parera le contre de quarte. 2* MOUVEMENT L'e'lere trompera le contre, en passant dans la ligne de tierce; la main reste toujours en supination; l'dleve se de>eloppe pour toucher -S3 I 42 LlCOLE DE L'ESCRIME. 21. Le maitre parera tierce et ripostera en ligne de se- conde. * L'Sleve parera seconde en se relevant et contre-ri- postera dans la meme ligne, ou le maitre le laissera tou- cher. 22. Trompement da contre de tierce (en ligne haute). Un temps et deux mouvements. L'&eveltanten garde, le maitre joindra l'lpee en tierce et commandera : Sur mapression, trompez le contre de tievpe. l* r MOVEMENT L'eleve de*gagera de tierce en quarte, en allongeant le bras, et en tournant la main en supination, sans se d6- velopper. Le maitre parera le contre de tierce. 2* MOUVEMENT L'&leve trompera la parade en passant en ligne de quarte haute, et se dlveloppera pour toucher. 23. Le maitre parera quarte pour se garantir, ripostera m ligne de septime. L'61eve parera septime en se relevant, et contre-ri- postera en ligne de septime, ou le maitre le laissera tou- cher. LtiCOLE DE L'E&CRIMB. 43 «0*LE$ON TROMPEMENT DCS CONTRES DE QUARTE ET DE TIERCE, DANS LES LIONES DE SEPT I ME ET DE SECOND! 24. Trompement da contre de qaarte en ligne desep- time. Un temps, deux mouvements. L'Sleve 6tant en garde, le maitre joindra l'epee en ligne de quarte haute, que Yilhe fermera, et comman- dera: Sur ma pression, trompez le contre de quarte en ligne de septime, 1" MOUVEMBHT L'eMeve degagera de quarte en tierce, la main townee en supination, le bras allonge* sans se developper. 25. Le maitre parent le contre de quarte. 2* MOUYEMENT L'Heve eVitera le contre en laissant tomber la pointeen ligne de septime, et se d£veloppera pour toucher. 26. Le maitre parera septime pour se garantir, et ri- posteradansla ligne de septime. L'el&ve parera septime en se relevant, et contre-ripos- tera dans la meme ligne, ou il touchera. 27. Trompement du contre de tierce en ligne de conde. U L'fiCOLE DB L'ESCRIMB. Un temps, deux mourements. L'eleve Slant en garde, le maitre joindra l*e*p6e en ligne de tierce, et l'&eve fermera cette ligne : sur la pression du maitre et son commandement : Trompez le contre de tierce dam la ligne de *e- conde. 1" MOUYEVENT L'eleve degagera de tierce en quarte, en allongeant le bras, la main tournle en supination, sans se deVelopper, et la pointe ajustee ail corps. Le maitre parera le contre de tierce. 2* MOUVEMENT 1/eleve e*vitera la parade en laissant tomber la pointe de l'ep£e en ligne de seconde, et se de>eloppera pour toucher. 28. Le maitre parera seconde et riposlera en seconde. L'6)e?e parera seconde et contre-ripostera dans la me 1 me ligne, oule maitre le laissera toucher. 21* LEgON TRONPEMENT DBS CONTRES DE SEPT1ME ET OE SECONDE 20. Trompement du contre de septime. Un temps et deux mourements. 30. L'eleve Itant en garde, le maitre lui fait hawser L'fiGOLE DB L'ESOUHB. 45 Ja pointe en ligne de septime, et joint l'epee dans cette ligne, que l'lfeve ferme. Le maitre commandera : Sur ma pre&sion, trompez le contre de septime. 1" MOUVEHENT L'dleve degagera de septime en seoonde, en allongeant le bras, la main tournee en supination, et sans se deye- lopper. Le maitre parera le contre de septime. 2* MOUYEMENT L'eleve eritera le contre de septime, en passant en ligne de seconde, et se dlveloppera pour toucher en oc- tave. 51. Le maitre parera seconde et ripostera en ligne de tierce. L'eleve parera tierce en se relevant, et contre-ripostera en tierce, la main en pronation. 52. Trompement du contre de seconde. Un temps et deux mourements. 53. L'6leve e*lant en garde, en ligne de tierce, baisse la pointe dans la ligne de seconde, la main tournee pour prendre l'engagement en pronation. Le maitre joignant l'eple, commande : Sur ma press ion, trompez le contre de seconde, 1" VOUVEMEHT L'lleve degagera de seconde en septime, en tournant 46 L'fiCOLE DE L'ESCRIME. la main en supination, le bras allong£ sans se de've- topper. Le maitre parera lecontre de seconde. 2* MOUVEMENT L'eleve evite la parade en repassant en ligne de sep- time ; puis il se developpe pour toucher en septime. 34. Le maitre pare septime pour se garantir, et riposte dans la ligne de quarte haute. L'eleve pare quarte en se relevant, et contre-riposteen ligne haute, ou il touche. &LECON TROMPEMENT DES CONTRES DES LIONE8 BASSES DANS LE8 L1GNES HAUTE8 35. Trompement du contre de septime dans la ligne de quarte. * Un temps, deux mouvements. L'eleve dtant en garde et baissant la pointe en ligne de septime, et le maitre jolgnant l'epee dans cette ligne que "'elcve fermera, le maitre commande : Sur ma pression, trompez le contre de septime en ligne de quarte haute, 1" MOUVEMEHT L'eleve degagera de septime en seconde, le bras al- longe*, la main en supination, sans se developper. L'fiCOLE DE L'ESCRIME. 4? Le maitre parera le contre de septime. 2* MOUYEMENT L* Sieve trompera la parade en llevant la pointe en ligne de quarte haute et se deVeloppera pour toucher. 36. Le maitre parera quarte et rispostera dans la meme ligne. L'Sleve parera quarte et contre-ripostera en quarte ou il touchera. 37. Trompement du contre de seconde en tierce. Un temps et deux mouvements. 38. Les ep£es 6tant jointes en ligne de seconde, le maitre fait une pression et commande : Trompez le contre de seconde dans la ligne de tierce, 1" MOOVEMENT L'&eve degage de seconde en septime pour faire parer, en allongeant le bras et sans se derelopper; le maitre pare le contre de seconde. 2 e MOUVEMENT L'&evereleve la pointe en tierce haute, et se dlveloppe pour toucher dans celte ligne: Le maitre pare tierce et riposte en tierce; l'eleve pare tierce et contre-riposte dans la mdme ligne ou il tou- che. Observation*. 39. Les differents mouvements que nous venons de 48 L'fiCOLE DB L'ESCRIME. decrire et qui ont pour resultat de tromper les contres dans toutes les lignes, s'appellent vulgairement en armes, doubles degagements, ou doubler l'gpee. Gette expression est impropre, car il n'y a jamais dans ces mouvements qu'un degagement qui rlsulte du pre- mier mouvement par lequel l'epee quitte la Hgne de jonction pour une autre ; arrived la, elle procede au se- cond mouvement, mais elle n'a pas a se degager puis- qu'elle n'est pas engages, et qu'un degagement yeut on engagement. II n'y a done qu'un degagement et on trompement de la parade du centre. Par consequent, le terme a employer dans la demons- tration est celui-ci : trompement du contre dans toutes les lignes, en deux mouvements, un degagement d'epee, et une finale qui est le trompement, et il faut dire a 1'eleve : Trompez tel contre, etc. Cette observation fait suite a ce que nous avons deja dit sur la designation habituelle du trompement des pa- radessimples. § »• LEgOll TROMPEMENT D'UNE PARADE SIMPLE ET D'UN CONTRE 40. Trompement dela parade de tierce cl du contre dc tierce. Un temps, deux mouvements. L'fiCOLE DE L'ESCRME. 49 L'e*leve eHant en garde, le maitre joint l'epee en quarte, fait une pression et commande : Trompez tierce et contre de tierce, l* r MOUVEMENT L'lleve degagera de quarte en tierce, la main tonrne'e en supination, le bras a demi allonge^ sans so d&re- lopper. Le maitre parera tierce. 2* MOuvEMEirr L'eleve t romp era la parade de tierce, en repascnni e- loppera en tirant dans la ligne de quarte. 41. Le maitre parera quarte et ripostera en ligne de seconde. L'eMeve doit parer seconde en se relevant, et contre- riposter en ligne de tierce, ou il toucbera. (La main en supination.) On appelle ordinairement ce mouvement combing, une deux, trompez le contre de tierce. 42. Trompeinent de la parade simple dequarteet du con- tre de quarte. SO ' L*fcOLB DE L*BSCWME. Un temps, ct trois monvements. L'el&ye 6Unt en garde, les 6p6es jointes en tierce, U mailre, sur sa pression, commandera : Trompez quarU et contre de quarte. 1* T MOUVEMENT L'Sleve degage de tierce en quarte, la main townee en supination, le bras a demi allonge*, sans se deve- lopper. Le maltre pare quarte. 2* MOUVBMBNT L'61eve trompe la parade de quarte, en repassant dans la ligne de tierce, le bras presque allongl. Le maltre pare le contre de quarte. 3* MOUYEMENT L'eleve trompe le contre de quarte en repassant dam la ligne de tierce, et touche en sedeVeloppant. 43. Le maltre pare tierce pour se garantir, et nposte en tierce. LNSIeve, de son c6te\ pare tierce en se relevant, et con- tre riposte dans la mdme ligne, ou il touche. Ge coup s'appelle une, deux, trompez le contre de quarte. On peut varier cette attaque, en la repStant dans tou- tes les ligne*. L'fiCOLE DB L'ESCRIME. 51 24* LEgON TROMPEMENT D'UN CONTRE ET O'UNE PARADE SIMPLE 44. Trompement da contre dc quarte et de la parade simple de tierce. Un temps, trois mouvements. L'engagement est en quarte. Le maitre, sur sa prct- sion, commando : Trompez le contre de quarte et tierce. !•» MODVEIIEHT L'lleve degage de quarte en tierce. Le maitre puc le contre de quarte, en se conformant aux principes cus- indiques. 2* MOUYEMENT L'eMeve evite la parade du contre, en passant en Hgne de tierce. Le maitre pare tierce. 3* MODTEMENT L'lleve trompe la parade de tierce, en passant dans If ligne de quarte, et sedlveloppe pour toucher. 45. Le maitre pare septime et riposte dans la lign< de septime. L'dleve pare septime en se relevant, conlre-riposte dans la meme ligne, et toucbe dans led£veloppement. 46. Trompement du contre de tierce et de la parade simple de quarte. S2 L'fiCOLE DE L'ESCRIME. Un temps et trois mouvements. Le maitre commande r Sur ma pression, trompez le contre de tierce et quarte. l* r MOUVEMENT L'eleve de"gage de tierce en quarte. Le maitre pare lc contre de tierce. 2* MOUVEMENT L'eleve trompe la parade du contre de tierce, en re- passant en quarte. 3* MOCVEMENT Le mailre pare quarle. L'eleve trompe celte parade en repassant en tierce ; il se developpe et toucbe en lignc de tierce. Ges mouvements s'appcllent doubler-de*gager. 47. Lo maitre laissera toucher Pattaque plusieurs fob avant de parer, afin que l'eleve apprenne a ajuster. Le maitre, ensuite, pourra parcr et ri poster, faire parer l'eleve en se relevant et contre- riposter en se develop- pant. 11 mettra de la variete dans les parades, les ripostes et conlre-ripostes, pour criteria routine. 85* LEgON TROMPEMENT D'UNE PARADE CIRCULAIRE ET O'UNE PARADE SIMPLE SJIVIE D'UNE PARADE CIRCULAIRE 48. Trompement de la parade de septime. L'fiCOLE DE L'ESCRIME. 53 L'&hve 6tant en garde, le maitre prendra l'engagement en ligne de tierce et commandera : Trompez septime. I/Sleve degagera en baissant la pointe en ligne basse, sans se developper. Le maitre parera septime que 1' Sieve trompera en passant en ligne d'octave, et en se develop- pant pour toucher. 49. Trompement des parades de tierce et septime. L'61eve etant en garde, le maitre prendra l'engage* ment en ligne de quarte haute et commandera : Sur ma pression, trompez tierce et septime. L'dleve d£gagera de quarte en sixte sans se develop- per; le maitre parera tierce que l'dleve trompera en baissant la pointe en ligne de septime ; le maitre parera sepiime; l'eleve trompera septime en passant dans la ligne d'octave et se developpera pour toucher. Observations sur les irompements de parades. 50. Pour tromper une parade, ilfaut que l'adversaire soit amend a prendre cette parade. Ainsi pour le trom- pement de la parade de septime, dont nous venons de parler, on peut amener l'adversaire a cette parade, soit en trompant tierce en ligne basse, soit en faisant un bat- tement en quarte haute, et baissant la pointe en ligne de septime, etc. Gomme l'engagement de tierce et de quarte haute est en general le point de depart des attaques, c'est presque toujours de la que Ton descend dans lea lignes basses, 64 LlCOLE DE L'ESCRIME. pour d&erminer la parade que 1'on veut tromper; par exemple, on trompe le contre de quarto dans la ligne basse pour amener la parade de septime ; el le contre de tierce dans la ligne basse pour amener la parade de se sonde, et pour tromper tant6t septime, tant6t seconde. 51 . II y a trois parades qui se trompent de la mdrm maniere. 1° On trompe le contre de tierce en doublant le de*- gagement, e*tant engage en tierce. 2* Le meme double degagement dans le meine enga- gement trompe la prime. 3 # Par le mime moyen on trompe septime. On trompe egalement seconde en prdsentant la pointe en ligne de seconde, pour amener la parade, et en rele- vant la pointe en ligne de sixte pour faire le trompe- ment. On trompe de meme la parade de seconde, dtant en- gage* en quarte. En faisant une, deux, trois dans la ligne de sixte, on peut tromper non-seulement tierce et quarte, mais tierce et seconde. Etant engage* en quarte, on peut tromper tierce et prime, tierce et contre de tierce, tierce et septime. Pour faire parer l'adversaire, en lui persuadant par les reparations qu'on va tirer, il faut beaucoup de soutien -le corps ; la main doit, nous le repdterons encore, mar- her la premiere, et le bras s'allonger par gradation jus- qu'au moment de l'ex<5cution du coup d'lpee. L'fiCOLE DE L'ESCniMB. {$ 86* LEgON TROMPEMENT OK8 CONTRES PAR UN CDUPi 52. Da trompement du contre de quarte par le coupe 1 sur pointe. L'&eve Stant en garde, le maitre prendra l'engage- ment en ligne de quarte haute et commandera : Surma pression, trompez le contre de quarte par le coupe" sur pointe. L'eleve degagera dans la ligne de sixte, en allongeant le bras et menacant de tirer. Le maitre parera le contre de quarte en baiesant la main etelevant la pointe. L'eleve fera un coupe 1 sur pointe en ligne de sixle, pour trom- per le contre de quarte, et se developpera pour tou- cher. 53. Du trompement du contre de tierce par le coupe* sur pointes. L'eleve e"tant en garde, le maitre prendra 1' engagement en ligne de tierce et commandera : Sur ma pression, trompez le contre de tierce parte coupi sur pointe. * L'eleve degagera en ligne de quarte haute; le maitre parera le contre de tierce en baissant un peu la main et en ^levant la pointe. L'eleve coupera sur pointe en ligne de quarte haute, pour tromper le contre de tierce ; il aft developpera pour toucher. 68 L'fiCOLE DE LESCRIMB. Observations 54. Le coupe 1 est un engagement qui se fait en passant par-dessus la pointe, tandis que habituellement les dega- gements se font d'une ligue a l'autre, en tournant sous Pepeede l'adversaire. Pour faire le trompement du con Ire par le coupe* , il faut que la main de la partie adverse soit basse et sa pointe haute. On peut eviter par le coupl. Le contre de quarte, le contre de quarte et la parade simple de tierce, la septime ; apres le trompement du contre de tierce, on trompe quarte en ligne basse ; on peut egalement tromper seconde, toutes les parades enfin en ge'ne'ral. QUATRlfiME PARTIE SUITE DE8 ATTAQUE8 COMPOS&ES 27* LEgON OES BATTEMENTS, OEQAGEZ 55. 1* Battement, d£gagez de quarte en tierce. Un temps, deux mouvements. L'e'leve e"tant en garde, le raaitre joint l'epee en ligne de quarte et commande : Sur mapression, battement, digagez. l w MOOVBMENT L'^leve produira un petit battement en ligne de quarte en allongeant le bras. 2 6 HOIIVEHENT U degagerade quarte en ligne de tierce ou de sizte, se de>eloppera et touchera. Le maitre fera r£p6ter le coup et parera siite pour se garantir, el puis ripostera en ligne d'octave. L'e'leve parera en ligne d'octave en se relevant et con- Ire-ripostera dans la me'me ligne, ou il toucbera. 56. Battement, degagez de tierce en quarte. 1 98 LftOLE DB UESCRBB. Un temps, deux mouYements. Le miitre joint l'epee en tierce, quand l'e'leYe est eo garde, et il commando : Sur ma pression, Battement, digagex. 1** HODTBVBHT L'elere prodait an petit battement en tierce, le bra? allonge 1 . 2° MOUVKMENT II degage, la main en supination, dans la ligne de qnarte, et se deVeloppe pour toucher. Le maitre fait recommencer pour parer et ripostera en quarte; etpuis pour faire parer et riposter l'Sleve dans la meme ligne, ou il touchera. 28- LEgON OU PETIT BATTEMENT, TftOMPEZ UNI PARADI 8IMPH Un temps, trois mouvements. 57. Petit battement, trompez la parade de tierce. Sur oe commandement et sur la pression du maitre. 1" MOUVEMKNT L'elere produit un petit battement en quarte ; Le maitre fermeracetle ligne en faisant un pression ur quoi, 2* MOUYIMBNT L'eleve degagera en ligne de tierce sans se developpei. LlfcOLE DE L'ESCMME. 69 Le maitre parera tierce pour se garantir. 3* MOUVEMEKT L'Slere repassera en ligne de quarte en se dereloppanl et touchera. Le maitre fera repe'ter le coup, le parera par septime, ripostera en ligne de septime; 1'eMeve parera septime et contre-ripostera dans la meme ligne, ou il touchera. 58 Petit battement, trompez la parade simple de quarte; Un temps, trois mouvements. L'eleve Itant en garde, le maitre jotndra l'6pee en ligne de tierce et commandera : Sur ma pression, petit battement , trompez quarte. i* f HOCVEMENT L'llere produira un petit battement en ligne de tierce, en tournant la main en supination. 2* MOCVEMENT II degagera en ligne de quarte haute sans se develop- per. Le maitre parera quarte. 3* MOUVEMEKT L'eleve trompe la parade de quarte en passant dans la ligne de tierce et en allongeant le bras se dSveloppe aussitdt et touche en ligne de tierce. Le maitre fait repe'ter lecoup et pare lecontre oppose qui est k contre de quarte,ripotte en ligne de quarte basse. 60 L'tiGOLfi DE L'ESCRIHE. L'eleve pare septime en se relevant, et contre-ripeste dans la ligne de quarte, ou il touche en se developpant. Les deux derniers coups s'appellent en escrime : bat- tement une-deux devant les armes et en dehors des armes. OU BATTEMENT ET COUPE SUR POINTI 59. De la ligne de quarte a celle de sizte. I/eMeve e"tant en garde, le maitre engage l'epee en iigne de quarte et commande : Sur ma pression, Battement en ligne de quarte et coups sur pointe en ligne de sixte. L'e*leve fera un petit battement retrograde pour la faciite* a passer par-dessus la pointe. Le maitre baissera la main en relevant la pointe. L'eleve coupe sur pointe, se developpe et touche. Le maitre fera repeter ce mouve-' nient parera sixte pour se garantir et ripostera en ligne d'octave . L'dleve parera le contre oppose 1 de septime et contre-ripostera pour toucher; 60. 2° De la ligne de tierce ou de sixte a celle de quarte. L'&eve Itant en garde, le maitre engagera T^pee et tierce et commandera : Sur ma pression, battement coupe" sur pointe, dt tierce en quarte. L'6leve fera le battement coupe* en passant par-dessus la pointe, et renversant de main de tierce en quarte, il L'fcOLE DE L'ESCRME. 61 se de*veloppera pour toucher. Le maitre fera re 1 peter cette attaque et parera quarte; il riposlera en ligne de quarte. L'eMeve parera le contre oppose (de sixtc) en se relevant et contre-ripostera en ligne de tierce, ou il tou- chera. 30- LEgON OU BATTEMENT COUPE 8UIVI D*UN TROMPEMENT OE PARAOtt SIMPLE; CE QU'ON appelle : BATTEMENT-COUPE-DEGAGE 61. Battement coup£, trompez la parade de tierce. Le maitre se conformera auz principes etablis ci-des- sus pour faire faire le battement coup6 de quarte en sixle, sur lequel il parera tierce. L'61eve laissera tomber sa pointe en ligne d'octave, pour tromper la parade de tierce, et se developpera pour toucher. Le maitre parera seconde, ripostera en ligne de seconde. L'eleve parera se- conde et contre-ripostera en ligne de sixte, la main tourn£e en supination, ou il touchera. 62. Battement coupe, trompez la parade de quarte. Le maitre se conformera aux principes ci-dessus pour faire faire le battement coup 4 de tierce en quarte. II parera quarte que l'eleve trompera en passant dans la ligne de tierce, puis l'eleve se developpera. Le maitre parera tierce et ripostera en ligne de seconde. L'eleve parera septime et contre-ripostera dans la ni£me ligne, ou il touchera. Not a. — On peut tromper les parades simples apresle coupe, soit en ligne haute, soit en ligne basse. A cet effet, le maitre fera ce qu'il jugera a propos. CiNQUlftlE PARTIB 31' LEQ01!f EXCRCICE8 8UR LIS PARAOES SIMPLES 63. Le maltre fera parer par les 61eYes les attaques qa'il lear a enseignles dans les lemons prec6dentes, et se conformera aux principes Itabiis pour les parades. II fera en outre riposter de pied ferme. 64. De la parade de prime. L'lleve e"taiit en garde, le mallre prendra l'engagement en ligne de tierce ; degagera de tierce en quarte, la main en supination, allongera le bras, portera le pied droit nn pen en avant, pour faciliter la parade de I'^lere, et com- mandera : Parez prime, L'lleYe parera prime, et ripostera de pied ferme en ligne de seconde, en allongeant seulement le bras, la main en pronation . Le maitre veillera a ce que les positions de la garde soient obsenrees. Tons les mouvements d&ailles ici seront applicable! aux parades et ripostes suiyantes : 65. De la parade de seconde. LlCOLB DE L'ESGBIMB. 65 L'&ere Slant en garde, le maitre prendre l'engage- ment en ligne de tierce, et baissant la pointe en ligne de seconde, commandera : Pare* seconde. L'dleve parera seconde et ripostera de pied ferme en ligne de seconde, on il touchers, la main en pronation. 66. De la parade de tierce. L'Sleve 6tant en garde, le maitre prendra l'engage- menten ligne de quarte, et ddgageant de qoarte en tierce, commandera : Parez tierce. L'61eve parera tierce et ripostera de pied ferme dans la meme ligne, ou il touchera, la main en pronation. 67 . De la parade de quarte. L'eMeve Itant en garde, le maitre prendra l'engagement en ligne de tierce, et degageant de tierce en quarte, commandera ; Parez quarte. I/61e?e parera quarte, la main en tenue moyenne, et ripostera de pied ferme dans la meme ligne, ou il tou- chera, la main en supination. 68. De la parade de quinte. Le maitre fera parer quinte comme la parade de quarte, hors que la parade de quarte chasse l'£p£e a droite, et que la parade de quinte la rabat dans la ligne de quarte basse. La riposte a lieu dans la mdme ligne, la main en tenue moyenne. 69. De la parade de sixta. 61 L'fiCOLE DE I/ESCRME. Le maitre fera exlcuter la parade de sixte comrae celle de tierce, si ce n'est que la main est townee en supina- tion. L'eleve ripostera de pied ferme dans la m£me ligne. 70. De la parade de septime. L'eleve e*tant en garde, le maitre prendra l'engage- ment on ligne de quarte ; il baissera la pointe en ligne de septime, et commandera : Parez septime. L'eleve parera septime et rendra la riposte dans la meme ligne, la main en supination, 7i . De la parade d'octave. Le maitre fera ex6cuter la parade d'octave comme il a fait parer seconde, si ce n'est que la main sera en su* pination. La riposte aura lieu dans la meme ligne. 3* LEQON BXCRCICE8 SUR LE8 CONTRE8 Parades des contres ou parades circulaires. 72. Parade du conlre de prime, L'eleve 6tant en garde, le maitre lui fera prendre la position de la prime ; s'engagera en prime, et comman - dera : Parez le contre de prime. En meme temps, le maitre de'gftgera de prime en quarte. L'eleve suivra le mouvement, parera le contre deprive, L'fiCOLE DE L'ESCRIME. 65 et ripostera de pied ferme en ligne de second e, allongera le bras et touchcra. 73. Parade du contre de seconde. L'eleve etant en garde en ligne de seconde, le maitre prendra l'engagement en seconde, et degageant dans la ligne de septime, commandera : Parez le contre de seconde. L'eleve faisant passer son epee en dessus, parera le contre de seconde, et ripostera de pied ferme dans la meme ligne, ou il touchera en allongeant le bras. 74. Parade, du contre de tierce. L'eleve Itant en garde, le maitre engage en ligne de quarte, commandera : Parez le contre de tierce. L'&eve parera le contre de tierce, ripostera de pied ferme en tierce, la main tournee en pronation, et le bras allonge*. 75. Parade du contre de quarte. L'eleve, 6tant en garde, le maitre prendra l'engage- ment en quarte, et degageant de quarte en tierce, com- mandera: Parez le eontre de quarte. L'dleve parant le contre de quarte ripostera de pied ferme dans la me'me ligne, ou il touchera. 76. Du contre de quinte. Le maitre fera pour le contre de quinte comme pour fee contre de quarte. La difference entre les deux parades est que le contre 5 6ft I/tiCOLE DE L' ESC RIME. de quarte chasse l'epee a gauche, et que le contre de quinte la rabat en ligne basse. 77. Du contre de sixle. Le maitre fera parer le contre de sixte comme il a fait parer le contre de tierce, excepte* que la main se tourae dans le contre de sixte en supination et que la riposte de pied ferine se rend dans la ligne de sixte. 78 Da contre de septime. L'eleve Itant en garde, le maitre 6tant engage* dans la ligne de septime et degageant de septime dans la ligne de seconde, commandera : Parez le contre de septime. L'eleve ayant execute* ce mouvement, ripostera de pied ferme dans la ligne de septime, ou il touchera. 79. Du contre d'octave. Le maitre fera pour le contre d'octave, comme il a fait, pour le contre de seconde, sauf que la main est tour- nee en supination ; l'61eve ripostera de pied ferme en ligne d'octave, ou il toucbera. 33* LE0ON OMJNE PARADE SIMPLE SUlVlB O'UN CONTRE 80. De la parade simple de tierce et du contre de tierce. L'eleve 6tant en garde, le maitre prendra l'engagement en ligne de quarte et fera une-deux pour tromper It parade simple de tierce; il commandera: L'fiCOLB DE L'ESCRIME. 37 Parez tierce el contre de tierce. Ge qui 6tant execute, l'eleve ripostera en ligne de lierce et touchera. 81 . Dela parade simple de quarte etdu contre de quarte. Le maitre, 1' Sieve Stant en garde, prend l'engagement en ligne de tierce, et faisant une-deux pour tromper la parade de quarte, il comraande : Parez quarte el contre de quarte, L'Sleve execute ces mouvemen is et riposte depied terme pour toucher en ligne de quarte. 82. De deux parades simples snivies d'un contre : Tierce-quarte, contre de quarte. Et quarte-tierce, contre de lierce. Le contre final pare le trompeoient des deux parades simples. A cet effet, 83. L'eleve Slant en garde, le maitre prend l'engage - ment en ligne de quarte fait une-deux-trois en dehors et commando : Parez tierce, quarte et contre de quarte. L'eleve execute et riposte de pied ferme, en ligne de quarte, ou il touche. 8i. Reciproquement, le maitre, qaand l'eleve est en garde, prend l'engagement en ligne de tierce et fait une- lifux-trois en dedans, tout en commandant : Parez quarte, tierce et contre de tierce. L'eleve obeit a ce commandement et riposte de pied ferme en ligne de quarte, ou il louche. 68 L'gCOLE DE L'ESCRIME. DSn contre suivi d'utie parade simple. 85. Da contre de quarle suivi dc la parade simple de lierce. Le maitre ayant fait mettre l'e'lere en garde, prend 1'engngcment de quarte et commando : Parcz le contre de quarle et la parade simple de tierce. L'eleve execute la parade du contre, qui est trompce par le maitre, lequel menace en ligne de tierce; l'eleve pare tierce et riposte de pied ferme en ligne de tierce, ou il touche. 86. Du contre de tierce et dc la parade simple de quarte. L'eleve 6tant en garde, le maitre commande : Pare* le contre de tierce et quarte. L'eleve pare le centre de tierce ; le maitre le trompe dans la ligne de quarte; l'eleve pare quarte et riposte dans la mime ligne. 34* LEQON DEB CONTRE-OPPOSES, ET MANIERE OE LES PARER 87. Contre-oppos6 de sixte. L'eleve etant en garde, le maitre prendra l'cngage- ment en ligne de quarte haute et commandera : Parez le contre-opposi. A cet effet le maitre fera un petit battement en quarte, en menacant le coup droit dans cette m&me ligne et L'fiCOLE DE L'ESCRIME. 69 en allongcant le bras. L'eleve parera le contre-opposd qui est le con Ire de sixte et ripostera de pied fcrmc. 88. Contre-oppose* de quarte. Le maitre fait par les mdmes moyens parer le contre- oppose, 6tant engage* en ligne de tierce. Dans ce cas, le centre-oppose" est le contre de quarte. 35* LEgON NANIERE OE TROMPER LES CO NT RE-OPPOSES 89. Dans la ligne de quarte haute. Quand l'el6ve est en garde, le maitre prend l'enga- gement en ligne de quarte haute et commande : Trompez le contrc-oppost [de sixte). A ce commandement, Thieve fera un petit battement en ligne de quarte, en menacant le coup droit et allon- geant le bras sans se developper. Le maitre parera le contre-oppose" que l'eleve irompera, en revenant dans la ligne de quarte et en se deVeloppant pour toucher. 90. Dans la ligne de tierce. L'eleve etant en garde, le maitre prend l'engagement en tierce et commande : Trompez le contre oppose" de quarte. A ce commandement, l'eleve fait un petit battement en ligne de sixte, et allonge le bras sans se developper. Le maitre parera le centre-oppose", l'eleve le trompera en revenant dans la ligne de sixte, et se developpera pour toucher. 70 L'tiCOLE DE L'ESCR ME. 01. En ligne de seconde. L'cleve eHant en garde, le maitre prendra l'engage- ment en ligne de quarte haute et commandera : Trompez le centre oppose" en ligne dc seconde. L'gleve produira un petit baltement en quarte, en me- nagant le coup droit el allongeant le bras. Le maitre pa- rera le contre oppose* (qui est le cont re-oppose* de siite), que l'£leve trompera en baissant la pointe en ligne de seconde, et il se d6veloppera pour toucher. 92 En ligne de septime. L'dleve eHant en garde, le maitre prendra Fengage- ment dans la ligne de sixte et commandera : Trompez le contre-opposi en ligne de septime. A ce commandement l'61eve produira un petit batte- ment en sixte, en menacant le coup droit et allongeant le bras Le mallre parera le contre-oppose* (le contre de quarte) que l'eleve trompera en baissant la pointe en ligne de septime, et il se developpera pour toucher. Observations sur les contre-opposts. 05. Lcs contre-opposls sont des parades que les an- ciens professeurs nommaient : parer par le changement oVipie. D'autres les appelaient demi-contres. Mais un professeur conlemporain, M. Berlrand, leur a donne* le nom de con t re-op poses, solution vraiment logique, ces contres se parant contrairement a l'engagement. Ainsi, lorsque la finale d'un coup d'6p£e est tiree dans la ligne de quarte haute, e'est le contre de sixte qu'il L'tiCOLE DE L'ESCRIME. 71 faut parer. Si la finale se trouve dans la ligne de sixte, c*est le contre de quarte qu'il faut parer. Si le coup droit est tire dans la ligne de septime, c'est au contre- oppose 1 qu'il faut recourir ; si, au contraire, on tire le coup droit en ligne de seconde, c'est le contre-oppose* de septime qu'il faut employer. I.es contre-oppoita ne different des contres que de l'dpaisseur de la lame, et en ce qu'il faut an ddgagement pour parer les contres. Les contre-oppos6s peuvent se parer sur une riposte ou sur une contre-riposte ; ils sont d'un grand secours pour les personnes qui les ont bien en main, et con- trarient beaucoup les attaqueurs, surtout en les arr&ant dans leurs preparations. Les contre-opposes se trompent comme les autres contres, par deux mouvements successifs. On peut les parer en rorapant, combattre par cerao- yen nne vitesse superieure, et rendre plus surement let ripostes. On peut egalement tromper les parades apres lea conlre-opposes. S1XIEME PARTIE 36*LE(0N DU CHANGEMENT O'ENQAGEMENT 8UIVI D'UN DEGAQEMENT 94. Da changement d'engagement et degagement de la ligne de quarte en celle de tierce. Un temps et deux mouvcments. L'eleve e"tant en garde, le maitre engagera l'epee en quarte haute et commandera : Changez V engagement et dtgagez. 1" MODVEHENT L'cleve chaogera l'engagement de quarte en aixte et fera un petit battement. 2* MODVEHENT II degagera en se developpant en ligne de quarte haute, ou il touchera. Le maitre fera r6p6ter le coup, parera le centre-op- pose 1 que est le contre de tierce, ripostera en ligne de tierce. L'&leve.ce'dera en prime en se relevant, ct contre- ripostera en ligne de seconde, ou il touchera. (L'dleYe ne doit pas s'arreter pour faire cette attaque.) L'tiCOLE DE L'ESCRIME. 73 95. Du changement d'engagement et degagement de la ligne de tierce en celle de quarte, un temps et deux mouvements. L'lleve e"tant en garde, 1e maitre engagera l'eple en ligne de tierce et commandera : Changez V engagement et digagez, 1" MODTEMENT L'lleve changera l'engagement en ligne de quarte haute ei fera un petit battement. 2* MOUVEMENT II degagera en ligne de tierce sans s'arreter, se deve- loppera et touchera. Le maitre fera repeHer ce mouvemant, parera le contre-opposS qui est le contre de quarte, ripostera en ligne de septime; l'eleve parera septime en se releTant, et contre ripostera dans la meme ligne en se develop- pant. 57* LEgON DU TROMPEMENT DE3 CHANQEMENT8 O' ENGAGE MINT 96. De pied ferme. Lorsque l'eleve est en garde, le maitre prend l'engagement en ligne de quarte haute et commande : Trompez le changement d'engagement. Le maitre change l'engagement en ligne de tierce, la main tournee en pronation. L'eieve, par le tournd de la main, execute 1 rapidement, passe dans la ligne de quarte 74 L'fiCOLE DE L'ESCRIME. haute, sans reneontrer l'epee, et se deVeloppe pour toucher. Le maitre fera tromper le changement d'engagement de tierce, comme il aura fait tromper le changement d'engagement de quarte. 97. Sur la marche. Dans ce cas, le trompement de changement d'engagement est un coup d'arrSt. Observation. 98. On opere le trompement du changement d'engage- ment par le moyen des doigts, avant le depart du pied. Quand l'eleveest deforce a tromper le changement d'enga- gement, sans rencontrer l'lpee, le maitre prendra la pa- rade qu'il jugera a propos de faire pour se garactir de ce trompement. Par exemple, si sur le trompement d'engagement de quarte en ligne de tierce, il veut employer la parade simple de quarte, il comman.dera: Trompez le changement d engagement et la parade de quarte. Ou bien si etant engage* en tierce, il veut parer tierce, il commandera : Trompez le changement d'engagement et la parade de tierce. S'il pare le contre, 11 fera tromper le changement et le contre. En fin, il passera en revue les differentes parades L'tiCOLE DE L'ESCRIMG. 75 usuelles pour se garantir du trompement des change- nients d 'engagement. 38* LEgOiN TROMPEMENT OU CNANQEMENT D'ENGAGEMENT DANS LES LIQNES BASSES 09. Trompement de changement d'engagement dans la ligne de septime Stant engag6 en tierce. L'dleve e"tant en garde, le maitre prend l'engagement en ligne de tierce et commande : Trompez le changement d'engagement en ligne de septime. Le maitre cbangeant l'engagement de tierce en quarte, l'eleve le trompe en laissant tomber la pointe dans la ligne de septime ; le maitre pare septime pour se ga- rantir, et riposte dans la ligne de septime ; Thieve pare septime et contre-riposte dans cette ligne, ou il touche. 100. Trompement du changement d'engagement dans la ligne de seconde, Itant engage* en ligne de quarte haute. Le maitre prend l'engagement en ligne de quarte et commande : Trompez le changement ^engagement en ligne de seconde. Le maitre change d'engagement en ligne de tierce ; r&eve trompe le changement d'engagement en passant en ligne de seconde, le bras allonge 1 , la main en sup- 76 L'KCOLE DE L'ESGRIHE. nation, en se developpant. Le maitre pare seconde pour se garantir ct riposte dans la m&ne ligne ; Yilhje pare seconde et contre-riposte dans cette ligne, oii il touche. Observations. 101 . On peut tromper les changements d'engagement en ligne haute et basse. En les trompant dans les lignes basses, on simplifie en ce qu'on gagne un mouvement, comme on vient de le voir. Quand on trompe dans la ligne haute le changement d'engagement et septime on fait une-deux trompez septime, e'est-a-dire trois mou- vements dans la ligne haute. Quand on trompe dans la ligne basse le changement d'engagement et septime, on ne fait qu'un degagement et un coup d'e*pee, ou deux mouvements. 39» LEgON PRINCIPES DE8 DOUBLES ENGAGEMENTS EN MARCHANT OU OE PIED FERME 102. En ligne de quarte haute. L'eleve eiant en garde, le maitre prendra I'engage- ment en ligne de quarte haute et commandera: Faites le double engagement en marchant, pour vous emparerde Vipie. L'lleve fera le premier engagement en ligne de sixte, en produisant un petit tac sec ; il repassera de suite en ligne de quarte, en marchant, et fermant bien cette ligne. Le maitre le fera se develop per pour toucher: LtCOLE DE L'ESCRIME. 77 103. En ligne de sixte. On se servira des memes moycns pour faire le double engagement en ligne de sixte. Sur le commandement du maitre, l'eleve fera le premier engagement en ligne, de quarte et apres un petit tac sec, repassera de suite en ligne de sixte en marchant et fermant bien la ligne ; il se de vcloppera pour toucher. Observations. 10 i. On peat faire le double engagement en mar- chant ou de pied ferme, pour s'emparcr de l'cpce. 11 y a moins de danger a faire le double engagement en marchant, qu'a en faire un simple, parce que si le premier engagement est tromp6, le second sert de parade. 40* LEQON DU TBOMPEMENT DU SECOND ENGAGEMENT EN LIGNE DE QUARTE ET DE 8IXTE, ET DE LA MAN I ERE DE S'EN GA- RANTIR 105. 11 peut arriver que l'adversaire trompe le second engagement sur la marche : 1* En ligne de quarte. L'&eve 6tant en garde, le maitre prendra 1' engagement en ligne de quarte haute et commandera : Faites le double engagement en marchant : si je trompe le deuzieme en ligne de sixte, parez le .contre 78 v L'foOLE DE L'ESCRME. de quart e et ripostez depied ferme dans lamimeligne. L'eleye sur le trompement du second engagement, pare le contre de quarte et riposte de pied ferme. 106. 2° En ligne de sixte. Sur lagarde de l'eleve, le maitre prend {'engagement tin ligne de sixte et commande : Faites le double engagement en marchanl. L'Sleve execute le mouvement; le maitre trompe le second engagement en passant en ligne de quarte. L'eleve pare le contre de sixte qui le garantit et ri- poste de pied ferme en ligne de quarte* Observations. 107. Le doable engagement se faisant toujours sur an adversaire qui est hors de porlee, il faut que le tireur qui marche le fasse avec prudence et a petits pas, pour ne pas torn be r dans un picge. Le Irompement d'engagement peut se faire par l'6vitement en sixte, ou en quarte ou en septime, par tous les mouvements suivant la ligne d'engagement. Si, au contraire, tous marchez et faites le double en- gagement sans que l'adversaire rlponde, et que vous ▼euillez l'attaquer, ne manquez pas de commencer par un petit batt ment d6gage\ ou battement coupe sur pointe, suivant la position dela main. Car il faut atla- quer Tarme avant le corps, donner de l'inquietude a Fadversaire ; c'est le moyen de pre*venir les tensions et les coups de temps. I/fcOLE DE L'ESCRIME. 79 Du reste on peut apres avoir fait 1^ double engage- ment, attaquer par un degagement, par une-deux, ou une-deux-trois, par tous les moyens enfin qui nous sont connus. 41* LEQON PRINCIPE8 DU TEMPS D'ARBBT 108. L'eleve etant en garde, le maltre prend l'engage- ment en ligne de quarte et coramande : Rompez tmpas: sur ma marche, prenez un temps d'arr&t. En m&ne temps, le maitre fait un pas en avant, en negligeant de se couvrir. I/eleve saisit le moment ou le pied du maltre se leve pour marcher, et il tire droit dans le vide en se developpant. Observations. 109. Les temps d'arrdt se font sur les tireurs qui marchent pour attaquer sans s'emparer de l'epee. On peut prendre le temps d'arret dans toutes les lignes : En degageant, si Padversaire fait une pression sur votre epee. Par le battement, degagez. Par le battement, tirez dans les lignes basses. Enfin, sur tous les mouvements que Tadversaire peut faireen marchant. Par example* si 1'advetaaire retire le bras, en mar- 80 L'fiCOLE DE L'ESCRiME. chant pour at&quer, le temps d'arret est un coop sui. De meme, sur un changement {('engagement en mar- chant, le trompement est un tres-beau coup. (Le trom- pement, tirez droit, est un temps d'arrdt.) II faut toujours se deVelopper en prenant le temps d'arret, et prendre garde aux tensions de l'adversaire, qui peu?ent produire un coup double. Enfiu, les temps d'arret sont d'une reussite plus cer- taine que les coups de temps de pied ferme. 4*LEg0fl PRINCIPE3 DES COUPS DE TEMPS TIRES DANS LES DEUX LI6NES SOIT DE SIXTE, 30IT D'OCTAVE 110. Du coup de temps pris en ligne de sixte. L'elcve &ant en garde, le maitre prendra l'engage- ment en ligne de quarte haute, et commandera : Prcnez le coup de temps en ligne de sixte, sur le trompement du contre de quarte. Le maitre degagera de quarte en sixte, en allongeant le bras. L'61eve parera le contre de quarte ; le maitre le trompera en passant dans la ligne de sixte, en se deve- loppant ; l'&eve prendra le coup de temps dans cette derniere ligne, sans avoir trouv6 l'e'pee, et touchera de pied ferme, en prenant bien ^opposition en ligne de sixte. 111. Coup de temps pris en ligne d'octave. L'fiCOLE DE I/ESCR1ME. 81 L'eleve Itant en garde, ie maitre prendra l'engage- imnt en ligne de tierce, et commandera. ' Prenez le coup de tempt en ligne d'octave, sur le trompement du contre de tierce. Le maitre de*gagera de tierce en quarte ; l'lleve parera le contre de tierce, que le maitre trompera en quarte. L'el&ve n'ayant pas trouve* le contre de tierce, prendra le coup de temps en ligne d'oclave, en tirant dans Patta- que. II prendra bien l'opposition pour toucher. Observation* sur let coups de temps, 112. On peut prendre le coup de temps sur tous les coups d'epGe composes de plusicurs mouvemcnts dont les finales se terminent en ligne de sixte ou en ligne de quarte On peut le prendre mdme sur un simple engage- ment ; mais il est preferable de le saisir sur un coup d'6pee compose au moins de deux mOuyements. Les coups de temps sont des coups d'Spee tires sur les atta- ques et sur les trompements de parades, ce qui iait que ces coups d'lpde ressemblent beaucoup a une parade et a une riposte, quoique cela ne puissc pas dire, puisqu'il faut avoir trouve 1 la parade avant que de riposter. 113. II en r£sulte que tous les coups de temps sont des coups d'£p6e fort incertains ; ils sc prennent souvent par inspiration ; mais il faut peu de chose pour les em- pecher de reussir. Par cxemple, le petit ballement les contra rie et peut meme annuler rinlention du tireur. 114. Beaucoup d'amateurs disent qu'on doit amencr 6 11 L'fcCOLE DE L'ESCRIHE. 5011 adversaire a laisser prendre le coup de temps. Cela, sans clout e, est facile avec untireur qui trompc les para- des et qui est routinier, et le coup de temps sur le trom- pement de septime, par exemple, est superbe ; mais on n'a pas toujours affaire a des tireurs qui tombent dans les pieges qui leur sont tend us. On en trouve qui trom- pent les preneurs de coups de temps par un mouvement de plus. En effet, si au lieu de trom per la parade de Sep- time, on trompait septime et octave, en revenant en sixte, le coup de temps deriendrait faux et dangereux pour Fun ct l'autre tireur ; il en resulterait un coup double. II en est de meme pour tous les coups de temps. 115. Nous avons dit precldemment que le petit batte- ment avait pour effet de contrarier le coup de temps. II faut done, par prudence, attaquer l'arme avant le corps, eton parvient per ce mojen & pr6venir lecoup de temps. D'un autre cote\ il Taut mieux chercher a parer et a ri poster, que de faire de m'auvais coups d'armes. 116. On peut parer les coups de temps comme on ya le voir. 1° Pour parer les coups de temps se terminant en ligne d'octave. L'elcve 6tant en garde, le maitre prendra l'engage- ment en ligne de quarte haute et commanders : Parez le coup de iemps par la parade de seconde. L'eMeve fera une, .deux dans les armes, pour faire prendre le coup de temps en ligne d'octave, et il parera seconde, en se developpant pour toucher. LIUCOLE DE L'ESCRIME. 83 ^ 2* Pour parer le coup de temps en ligne de sixte, l'eleve Slant en garde, le maitre prendra i'engagement en ligne de quarte haute et commandera : Pare* le coup de temps lire" en sixte, en parant tierce. . L'eleve trompera le contre de quarte par le double degagement en sixte. Le maitre prendra le coup de temps en sixte, que l'eleve parera par la tierce, en se de\eloppant pour toucher. 43« LEQON PRINC1PES DU LIEMENT D'EPEE 117. Le liement d'epee a pour but de se garantir des tensions et des remises. 11 peut se parer : en ligne de quarte. L'eleve 6tant en garde, le maitre prendra l'engage- ment en ligne de quarte haute et commandera : Sur la tension en ligne de quarte haute, liez Ve'pe'e en ligne d 'octave. HEn faisant ce commandement, le maitre tendra son bras, et dirigera sa pointe au corps, sans se developper. L'eleve liera l'epge en allongeant le bras et tournant la main en supination, a hauteur de la hanche droite. II se developpera pour toucher en ligne d'octave. 118. En ligne de sixte. Sur la garde de l'eleve, le maitre prendra l'engage- ment de sixte et commandera : 84 L'fiGOLE DE LTESCRIME. Sur la tension en ligne de sixte, Hex Xipie de up- time en sixte. Le maiire fait la tension, et V61eve lie l'e*pee sans la quitter, par un tourne du poignet en supination, de sep- time en sixte. II se ddveloppe pour toucher. 119. De la tension sur le second engagement en mar- chant, et de la maniere de s'en garantir. L'6l6ve etant en garde, le maiire prenant l'engage- ment en ligne de quarte haute, commandera : Faites le double engagement en marchant. Si je prends le temps oVarrtt par une tension sur la mar- che, liez Ve'pe'e en ligne d'oclave, developpez-vous, et louchez. L'e'leve execute le commandement, et se garantit de la tension sur la marcbe- en quarte haute, par un lie- ment en ligne d'octave. Si la tension 6tait faite en ligne de sixte, il lierait l'Spee de septime en ligne de sixte. MAN I ERE DE PARER LE8 UEMENT6 120. Lorsque le liement est fait de septime en sixte, il faut parer tierce pour se garantir ou bien coder en prime. Lorsque le liement est fait de quarle en octave, on pare seconde, en tournant la main en seconde ; Ou bien on cede au liement en le ramenant dans la ligne de quarte. L'ECOLE DE L'ESGRDtE. 8* Observations sur les liements Stfle. 121. Beaucoup de tireurs, comptant sur leur force phy- sique, tendent le bras dans la persuasion qu'un batte- ment ne suftit pas pour deVanger leur coup d'epSe, et qu'ils arriveront au corps. II est vrai que i'e>6e, chass6e par le battement, peut revenir de suite dans la ligne qu'elle occupait. On ne peut done se dSbarrasser d'elle que par le liement qui s'en empare, et permet de tirer au corps sans danger. Le developpement assure le liement. 122. De mfime pour les remises. On est souvent sur- pris, apres avoir pare" et riposte" de recevoir une remise et d'etre touchS en touchant soi-meme. C'est un mau- vais coup d'armes, qui provienl de ce que l'advcrsaire, quoique vous ayez pare et riposte, ne se releve pas, et revient au corps. II faut lier son 6pe*e et riposter sans la quitter. 123. Des amateurs pr&endent que les liements sont dangereux, parce qu'ils font passer l*e>6e devant le corps. Toutes les parades prkentent le m&ne inconvS- nient et le mfime danger. Par exemple, d6gagez de tierce en quarte ; je pare quarte pour me garantir; en chassant voire ep6e, ne la fais-je point passer devant mon corps? On pourrait en dire mutant de chaque parade. On peut tromper les liements ; on peut les parer ; seulement, dans les parades ordinaires, le tac ou choc •S VtCOLE K UESCRDK do deux epees fail qu elks se qaittenft, taodis que dans Faction de repousaer le liement, les deax epees sont tou- jour* jointes firmhir DCS HCMISCS CM GENERAL CT DCS REDOUBLE* CUTS 121. La remise se fail sur les tireurs qui oat l'habi- tode de ne pas riposter, ou qui quittent l'epee pour riposter. II taut mieux, lorsque Tattaqueur ne se releve pas, lier Tepee pour se garantir de la remise, que de se hasarder a riposter pour faire an coup double. II est preferable, en fait d'armes, d'essayer use phrase de parade, riposte et contre-riposte, que de tenter des coups dangereux et sans art. 125. Du redoublement d'attaque. Le redoublemeot d'attaque .se fait arec le dessein d'empecber la riposle. U arrive quelquefois que l'attaque et le redoublement sont simultanes et arriTent ensemble ; mais le plus souvent l'attaque n'est pas dangereuse, parce qu'clle est negligee, pour que la vitesse soil tout entiere dans le redoublement. Si la riposte est rendue avec a-propos et vitesse, on n'a pas a craindre les redoublemenU. Les redoublements et la reprise sont la memo chose. LT&COLE DE L'ESCRIME. 87 Observation girUrale, 126. On a pu remarquer que nous n'avons pas craint de faire quelquefois des repetitions dans le cours de nos demonstrations. Ge n'est pas sans dessein. Nous avons pense* qu'on ne pouvait trop souvent rappeler les prin- cipes, et qu'il n'y avait non plus aucun inconvenient a multiplier les exemples, meme dans les lecons qui pou- vaient presenter de l'analogie avec celles qui les precc- daient. Nous n'avons eu qu'un but, comme il est dit tans \\ preface, a savoir, d'etre aussi clair que possihl*. TROISIEME section fiTUDES POCR L'ASSAUT i. Les Sieves doivent, avant de commencer a faire a saut, avoir la patience de se livrer a des dtudes serieuses, qui consistent a s'exercer aux contres et a tirer a toute feinte. Le maitre ne doit pas leur permettre I'assaut sans avoir prelude* par des lecons prcparatoires. Grace a cette precaution, autrefois tou jours suivie, les sal les d'armes otTraient plus de tireurs capables qu'a present. La raison en e&t toute simple. Les eleves ecoutaient alors les avis du maitre et en faisaient leur profit. Aujourd'hui, au contraire, ils ont a peine un mois de legons qu'ils veu- lent s'escrimer I Que peuvent-ils produire ? Rien de bon. Qu'ils se penetrant des difficultes que presente l'art des armes ! La logon est l'image de I'assaut. II faut done savoir la theorie de la lecon avant de se permettre au- cun essai pratiquo. Du rcsle, regardez deux eleves vou- lant, apres quclques lecons, croiser le fleuret et lutter Tun contre l'autre. Imparfailement mis en garde, ils res- tent a se considerer, et ne savent par ou commeneer L'fiCOLE DE L'ESCRIHE. 89 Que l'un se decide a attaquer, au lieu d'appliquer le peu de principes qu'ii a recus, d'allonger le bras, il le retire, dans l'espoir de frapp er plus fort et lance une bourrade. Le pareur veut trouver l'epee ety met tant de force qu'il frappea terre; s'il renconteloppez-vous tout d'un trait sans cherchez a toucher ; 8° Relevez-vous de meme en prenant position : 9° Portez la main droite a hauteur du menton, le bras ploye\ l'£p£e placee verlicalement ; 10° Saluez, en allongeant le bras en ligne de quarte, la main en supination, la pointe inclined du c6t£ouvous saluez, les yeux suivant la meme direction. 11° Ramencz la main tourn6e en pronation, a hauteur du menton. 12° Et saluez en ligne de tierce, la pointe inclined et les yeux tournls du c6t6 ou vous faites le salut ; 13° Reportez l'6pee au cdte gauche; arrondissez les bras, saluez de nouveau, placez-vous en garde. Gelui qui a pris le premier sa mesure doit commencer a tirer le mur. A cct effet, le maitre commande : 14° Degagez de quarte en sixte, en allongeant le bras, et vous developpant aussitftt. I/eMeve execute ; le maitre pare tierce et commande, sans que l'61eve se releve : 15" Laissez pivoter la poigne*e du fleuret dans la main tournfo en pronation, de maniere a ce que la pointe aille 90 L'fiCOLE DE L'ESCRIM m se placer tis-a-vis l'cpaule gauche sans la toucher, a en- tiron 15 centimetres. Pendant ce mouvement, le m itre baisse la main en presentant la pointe en ligne deseconde; apres un mo- ment, il commande : 16° Relevez-vous en garde. Le maitre alors engage Fepee en tierce et coramande: 17° Degagez de tierce en quarte, en vous de* veloppanl. L'eieve execute ;.le maitre pare quarte, baisse la pointe en ligne de septime et commande : 18° Laissez pi voter la poignee dans la main tourn£e en supination, pour que la pointe se place vis-a-vis l'lpaule droite, a distance. L' Sieve tire ainsi quelques coups de mur; au com- mandement du maitre, il termine en ligne de quarte, en faisant une-deux, et se reieve. Le maitre pare tierce ; il porte la main en dedans en ligne haute de quarte, en la tournant en supination, se d£veloppe et se reieve d'un trait a la premiere position. On se salue de nouveau, et le maitre a son tour tire le mur : a cet effet, les 6p6es sont engagers en quarte. Le maitre dlgage de quarte en sixte, et commande en se developpant : Parez tierce Sur celte parade, le maitre laisse pivoter le fleurel dans sa main en pronation, et la pointe se placer vers son 6paule gauche a la distance d'environ 15 centimetres. II commande a l'61eve de baisser au meme moment la L'ECOLE DE L'JBSCRIMB. 97 main en pronation, la pointe en ligne de seconde. Le maitre se releve, s'engage en tierce, ddgage de tierce en quarte, et commande en se dereloppant : Parez quarte. L'eleve doit parer en chassant l'epee du maitre, qui pivote de nouveau dans la main, et met sa pointe vers l'£paule droite du maitre. Le maitre commande : Baissez la main en ligne de septime. L'exercice se termine de nouveau en ligne de quarte, ou s'arrdte le maitre en faisant une-deux dedans, et commandant : Parez tierce. L'6leve ayant pare* tierce, le maitre commande et exe- cute en rndme temps comme il suit : Relevons-nous ensemble, la main en supination. Portons le pied gauche en arriere pour reprendrc la garde ; la main en pronation. Faisons nn appel du pied droit, suivi de deux aulres. La passe en avant. Le salut de 1'assaut. Remettons-nous en garde. Deux nouveaux appel s pour finir. Et entin, la passe en avant, en nous couvrant et tour- nant la main .en pronation pour nous separer. Ges principes du mur, regies et modifies par M. Ber- trand, professeur d'escrime et president -de la societe d'armes de Paris, fondee en 1827, ont6t6 prfoentls aux 1 / • 98 ^~~ itfCOLE DE LTSSCRIME. professeurs memhrev de cette sociSte* et accepts par eux. Observation. Le mattre ne doit pas altendre que l'elew en soit aux lemons d'a>saut pour lui apprendre a tirer le mar. C'est un exercice favorable au de'veloppement du corps ; il donne de la grace dans la tenue et de l'habilete' a la main. LE8 APPEL8 DE Pi ED . 7. II est d'usage quand l'61eve est en garde, de lui com- mander deux appels de pied, afin de s'assurer, dit-on, qa'il est d'aplomb. Gela ne me parait pas utile. Gar de deux choses Tune, ou l'lleve s'est conforme* aux prin- cipes, et des lore sa solidite* est certaine, ou il n'a pas suivi la regie, et il faut I'y ramener-sans plus larder. On fait faire egalement des appels dans la marche, en avant et en arriere. Gela a des inconyements dans la marche, en avant surtout. En e!fet, il faut pour l'appel que le corps cbangeant sa position, se portc sur le jarret gauche, aGn de laisser le pied droit libre; puis il doit reprendre sa position pour attaquer. 11 en resulte un grand retard dans l'execution du coup cPepee. En outre, l'appel en marchant donne plus de facility a l'adversaire pour prendre un temps d'arrel. Dans la marche en arriere, l'appel estmoins dangereux, mais il peut donner du retard a la parade, si on n'a pas I/fcOLE DE I/ESCRIME. fait sa retraite avec a-propos ; caahen armes comme en toutes choses, on ne peat pas faire deux choses ft la fois. Certains tireurs font des appels pour Ibranler 1'adver- saire ; ce qui peut leur devenir pr£judiciab)e, si l'adver- saire tire dans cette preparation d'atlaque. En un mot, il est beaucoup plus prudent d'etre en garde, de marcher, de rompre, d'attaquer, sans se per- mettre aucun inouvement compromettant. Les appels conviennent dans l'exercice du mur, il est bon que l'^leve se fende en faisant reformer la sandale, et prouve ainsi que son pied est a plat. OES PHRASES D'EPEE 8. Un des 61&mejits les plus ngcessaires de ^instruction de Feleve est celui-ci : le maitre lui fait exlcuter une 6^rie non interrompue de mouvements amends les tins par les autres, et terminer par une finale qui en est la conclusion : alt ague, parade, riposte, parade, contre- riposte. C'est ce qu'on appelle une phrase d'6p£e. II lu dit ensuite de r6pe*ler de vive voix la phrase. Par exem- pie, le maitre commande a l'^leve de degager de quarte en sixte, en se dlveloppant pour toucher ; le maitre pare sixte, riposte en ligne d'octave; l'elere pare le demi- cercle, et contre-riposte en ligne de septime, ou il tou- che. Ensuite rilete doit pouvoir reciter de m&noire : c Sur votre commandement, j'ai degage* de quarte en sixte en me d£veloppant : vous avez pare* sixte et riposte* en ligne d'octave ; j'ai pare* septime et centre-riposte* en ICO " L'fiCOLE DE L'ESCRiME. ligne de sept i me, oA j'ai* fau&L » La phrase peut varicr a rinlini, ct le maitre fait fairc des attaqties composces de plusieurs trompemenls, suivies de ripostes et contre- ripostes : par exemple, il commandera de t romper le con- tre de quarte et tierce en ligne de quarte liaute: il parera quarte et ripostera dans )a ligne de quarte liaute. L'e*leve parera cetie riposte par le contre-oppose et ripostera dans la ligne de sixte. Le maitre parera cette premiere contre-riposte par la parade de tierce, et contre- ripostera en tierce sur tierce ; l'eleve parera alors en prime et finira cette phrase par le coupe" renvers£, en touchant dans la ligne de quarte haute. Le maitre demandei a a l'eleve : Que venons-nous de fairc? Et l'eleve devra repondre : Sur votre commandement, j'ai trompe" les parades de contre de quarte et tierce dans la ligne de quarte haute ; vous avez pare quarte et riposte en quarte, j'ai pare cette riposte par le contre- oppose, et riposte 1 moi-meme en sixte; vous avez pare cette premiere contre-riposte par tierce, et contre-riposte en tierce sur tierce. Enfin j'ai pare* cette seconde contre- riposte en prime et rendu par le coup renverse* en tou- chant en quarte haute. Cette m&hode a pour avantage de meubler la roemoire dc l'eleve, et de l'empecher d'dtre routinier. Le maitre en modi fi ant son jcu forcera l'eleve a rendre les ripostes et conlre-riposlcs dans toutes les l.'gnes. Cette methode provient de l'ecole de M. Bertrand. I/£COLE DE L'ESCRIME. *0i CONSEILS POUR L'ASSAUT 9. L'assaut fait decouvrir les difficult^ de 1'escrime, Mettre en pratique les principes reiter la riposte, et rendre la eontre-riposte, puis se relever. CODE DU DUEL REFLEXIONS PR£LIMINAIRES Nous allons soumettre & nos lecteurs les principals lois qui r£gissent le duel, en suivant pour ain i dire pas a pas le comte de Cha'tauvillard, dont la competence en cette matiere est inconteste'e. Qu'on nous permelte aupararant dc resumer ses principales idees tormant la preface de son ouvrage I'Essai sur le duel, idees frap- pe*es au coin du bon sens et de la raison. Si le code du duel, dit-il, est en dehors des lois, s'il ne peut y avoir de code que celui sanctionne* par la loi, n'heYitons pas ccpendanl a donner ce nom aux regies imposes par l'bonneur, car l'honneur n'est pas chose moms sacree que lcs lois gouvernementales. Chacun est expose a cette dure n foes site de risquer sa vie pour venger une offense, une injure. G'est une affaire assez import ante dans l'existence pour qu'elle soit d'avance regl6e selon les formes voulues par la d&i- catesse et le droit. Des exemples sans cesse ren a i slants nous prouvent ehaaue jour la necessite* de I'ltablir d'une mantere formelle, et d'Sviter ainsi des fiutes qui comprornellent l'existence d'unnmi, desassassinals qu'on croit devoir passer sous silence, pour ne pas donner aux families le deshonneur d'une recrimination ; en fin, ce droit, c'est la sauvegarde de tous : s'il est enfrcint, si le sang d'une victime vient a crier vengeance, il sera la, accablant pour l'homme sans foi • il sera la encore *. 404 CODE BU DUEL. pour soutenir Fhomme courageux qu'on viendrait taxer d'liomicide, pour Ie de*fendre, rabsoudrc, et faire tomber sur ceux qui Pattaquent l'infamie d'une bla- mable accusation. Les peines les plus seWeres contre les duels, le regie- ment de MM. les marechaux de France en 1653, les e*ditsdes rois, les arrets dcs parlements, les remontrances du clergg, etc., etc., et de nos jours, les entraves de la police et la repression des tribunaux, rien n'a pu en arreter le cours. C'est done un devoir, et c'est done un service a rendre a Thumanitd que d'en etablir les regies. Le code du duel n'est nullement pour le precher, pour encourager de jeunes tetes aux cfamcei funestes d'mu- tiles combats, mais bien pour apprendre a chacun quels sont ses droits, quand h necessite l'oblige a y avoir recours ; pour apprendre aux temoins, peu habitues a de si importantes fonctions, com bien un mot, un seul mot, peut etre au detriment de celui qui leur confie sa yolonte* et sa vie. La moindre imprcvoyance, la moindre faule d'un temoin, peu vent compromettre Tune et l'autre. 11 est le soutien ct le juge de celui qui le cboi- sit ; il doit mettre son bonneur dans le sien propre, et toute son dnergie a ne laisser echapper aucune occasion avantageuse pour celui dont il prend la charge. CHAPITRE I* D£ L'OFFENSE ' 4° Dans une querelle amenee par une discussion, si l'injure arrive, c est l'injurie* qui est certainement l'of- fense"; mais si Tinjure est suivie d'un coup,, c'est celui qui recoitle coup qui est l'offense\ Quicouaue touche, frappe. Ainsi, n £tablissons pas ici une seVie de diffe- rences. Repondre a tm scuWet par un coup qui occa- CODE DU DUEL. 103 sionnerait une blessure grave, ne constituerait pas que l'offense* fiit celui qui a recu la blessure, mats bien celui qui, le premier, a .ile, il faut toujours eviter ces prises ou la violence seule peut nous entrainer. II n'y a pas neces- site, pour se battre, d'avoir une lutte, et une lutte en- traine ndcessairement au duel a outraoce. 8° II y a d if fe rents degrcs dans les offenses, que nous classerom ainsi : V of feme; V offense avec insulte; 106 CODE DO DUEL. V offense avec coups ou Measures. Dans ces trois cas, l'orense r.'a pas les mgmes privileges. 9* L'offense choisit les armes, qui deviennent celles de Tagres-fiur. 10° L'offans6, avec insulte grave, choisit son duel et tes armes. 11* L'offense\ avec coups oa blessures, choisit son duel, ses aimes, ses distances, et peut exiger que son adversnire ne se serve pas d'arnies a lui appartenant ; mais it doit, dans ce cas, ne pas se servir des siennes. 12* Le choix'du duel ne pon adresse, et celui qui les recoit doit a son tour ropondre a cet appel par son adresse et son nom. 2* Les deux adversaires doivent aussitot chercher leors temoins et s'envoyer r£ciproquement le nom et l'adresse desdiis temoins. 5* Si les adversaires se donnent rendezvous, s'ils conviennent des armes (ch. rv, art. 7), c'cst une preci- pitation condamnablo, en ce qu'elle ne change rien a la nature de 1'affaire, si ce n'est pour aguraver le danger d'une telle rencontre, ou la rendre derisoire par de tardives explications. 4* L'honneur ne peut soufTrir aucune atteinte de la declaration d'un tort de la part de celui qui r£ellement l'aurait eu. Si celui qui a fait l'insulte, en fait repara- tion suffcante, * i cette reparation peut annuler I'oifense, d'apres le dire des teinoins de celui meme qui a fait 1' injure; si cos temoins ddclarent au'en pareil cas ils seraient sati>fnits, et quils sont prets k le signer ; si celui quia calomnie ecrit une lettre de reparation bien explicite, celui qui a fait la reparation, si elle n'est pas accepted, ne pr«.*nd plus rang d'agresseur, et les armes sont souniises au sort ; mais, a un coup il n'y a pas d'ex. use possible. Ges reparations ne sont valablcs que faites devant les temoins r£unis (art. 3 du iv s ch.). 11 faut toujours evitcr que ces sortes d'arrangement aient lieu sur le terrain, a moins que, par leur position so- ciale, il y ait eu impossihilite aux temoins de se ren- contrer auparavant. 108 CODE DO DUEL 5* Cependant si, les arraes a la main, il convient a Tun des corhbaltants de presenter a 1 autre des excuses valables, que les t6moins de la partie adverse regoivent pour bonnes, le blame ne peut retomber que sur celui qui les a faites. 6° Si ce sont les lemoins qui, sur le terrain, pr£sen- tent ces excuses au lieu et place du combattant qu'ils assistent, le blame, s'il pouvait y en avoir, retomberait sur eux seuls ; car ce dernier doit ddfdrence a leurs avis ; ils se sont rendus responsables etgnrants de son honneur. 7° Nul cartel ne peut etre envoye" en nom colleclif. Si un corps, une association, une reunion quelconquc de plusieurs individus a recu une insulte. il n'appartient au corps, a l'association ou a l'asscmbl^e que le droit d'envoyer un de ses membres pour venger cette insulte. Un cartel en nom collectif est toujours refusable, et il vppartient a celui qui le recoit, soit de cboisir par mi t'eux qui le prlsentent, soit de demander que le soft designe Tun deux. 8° Ce serait entendre mal les devoirs d'amitie, de parente, fut-ce meme au degre fraternel, que de vou- loir tirer vengeance de celui qui, defendant sa vie avec honneur, aurait eu l'avantagc sur l'ami, le parent, le frcre memo de celui qui voudroit en tirer vengeance par un .'ippel • il pourrait s'assimiler a la famille qui oserail protiler du benefice de la loi, et poursuivre injustement. 9° Tout duel doit avoir lieu dans les guaranle-huit heures, a moins d'une convention contraire de la part des temoins. CHAP1TRE IV DES TtMOlNS, DE LEUR DEVOIR EN GENERAL l a Les temoins doivent clre au nombre de deux, pour Imeun des combaltants, pour le duel au sabre et au CODE DO DUEL. lfo pistol et. Un temoin, pour chacun, suffit pour le dud a Tepee ; mais, en tout etat de caufe, ct si cela est pos- sible, il vaut mieux avoir deux temoins. 2° Les temoins de celui qui demande le cartel doivent nller trouver ceux de Vadversaire, ou leur fixer un rendez-vous pour regler les conventions du combat. 5° Les temoins doivent juger de la necessitc ou de l'inutilite de 1'afTaire, en dire leur avis a celui dont ils prennent charge, en se reportant a Particle 4 du m° cha- pilre. Apres s'ctre consultes avec le champion qu'ils assistant, afin de ne laisser echapper aucune chance qui lui soil avantageuse, ils doivent se rdunir, fairc leurs clforts pour arranger 1'afTaire, si clle est arrangeable ; discutcr entre eux les armes, les distances, fixer Theurc du rendez-vous, et en avertir aussildt les combattants. Ils doivent anssi convenir, en se conformant aux regies ctablies, de tous les points qui pourraient elever une difficulte" sur le terrain. 4° Les tdmoins ne sont pas des second? ; chaque second doit avoir ses temoins, si e'est a ce titre qu'ils ont 6te choisis par leur ami. 5° Nul lemoin ne doit accepter un duel imm6diat. C'est une affaire nouvelle qui n'est nullcment de meme nature. 6* Le devoir des temoins consistc a regler les cboseg de maniere a ce qu'il y ait le moins de desavantage possible pour celui qu'ils accompagnent ; cependant lis doivent toujours ctre justcs, equitablcs et polis les uns envers les autres. 7° Si 1'affaire se presentc sur un cas grave, si l'in- sulle est patcnte, s*il ne pcut y avoir de discussion sur les armes, si chacun des combattants est propre a s'en servir, que le rendez-vous ait etc donne et accc, LS, que le duel ait etc choisi par les deux adversaires, les temoins appeles peuvent consentir les conventions deja faites, veiller & l'ex£culion loyale du combat, qui a lieu HO CODE DU DUEL. sans autre formality mais scion les regies prescrites. 8° On doit eviter d*6tre plus de dix minutes sur le terrain sans que les combattants en viennent aux mains. 9* Les te'moins doivent declarer en premier lieu quelles sont les armes qu'ils choisissent, et se conformer aux articles 9, 10 ct 11 du i sr chapitre. 10* Les temoins de TinsuhS, sM s'agit de Pepee, peu- vent demander que le fer puisse dire de'tourne' avec la main gauche. Les temoins de l'agresseur ont le droit d'accepter ou de refuser cette demande. (Voir chap, v, art. 14, du duel k l'Spee.) 11° Les tcmoins de l'agresseur peuvent refuser, s'il s'agit du pistulet, le duel au signal, si ce champion n'a commis envers son antagoniste auvun ncte de violence. - 12° Les temoins doivent convenir entre eux si Ton arr&era les combattants pour leur fa ire prendre haleine. 13° lis doivent convenir entre eux, sans en faire part k leur ami, si le combat finira k la premiere blessure donneV-6u/recue';. la gravity de l'aflaire, ou son peu d'importance, est en cela leur guide. 14° Si Ton meltra des gants d'armes, ou touteespece d'entourage k la main, autre qu'un cordon : un gant ordinaire est toujour* permis. _ 15° Les temoins ne doivent jamais declarer entre eux que le duel est a mort ; mais ils peuvent declarer qu'il conviendra de recommencer, s'il s'agit d'une atTaire grave ; m£me de changer d'armes, si l'insultd est dans leca? du ll e article du I« r chapitre. homme moins que I* r chapitre. 17° Les temoins d'un borgne peuvent refuser le pisto- let, a moins qu'il ne soit l'agresseur, et que Tinsulte soil dans le cas des articles 10 et 11 du I" chapitre. Le? CODE DU DUEL. Hi I er chapitre. 18° Les temoins d'un homme ayant perdu une jambe fieuveut refuser le sabre ou 1'epee, a moins qu'il ne soit 'agre>seur, et que l'insulte so it dans le cas de l'arlicle 11 du I er chapitre. Mais si Ie6 temoins font ce refus, ceux de l'insulte, dans telle categorie, choisissent parmi les duels au pistolet son duel et ses distances. 19° Les temoins d'un jeune homme ne doivent jamais le laisser baltre avec un homme age de plus de soixante ans, a moins que le jeune homme n'ait 6te frappe par celui qui a passe 1'age des combats. 1) faut encore que ce dernier luienvoie par e*crit le cartel ou son accepta- tion au cartel. Son refus d'ecrire equivauta un refus de duel, et tous les temoins reunis en dressent un proces- verbal qui doit suffire a l'honneur offense du jeune homme. 20° Les temoins doivent, si l'affaire se passe contre les regies, en dresser un proces-verbal et poursuivre l'auteur de l'infraction devunt les tribunauz par toutes les voies de droit en leur pouvoir. 21° Les temoins de la parlie contre laquelle une plainte en contravention ou assassinat vient s'elever, sont enga- ges a declarer la ve>ite\ Cettef.iute dailleurs ne peut re- lumber sur eux, a moins qu'ils n'aieut pi^te main-forte, ce qui n'est pas supposable. 22° Les temoins doivent arreier le combat a leurs ris- . ques et perils, s'ils s'apercoivent, soit qu'il y ait contra- vention aux regies eta f) lies, soit qu'il y ait blessure. 23° Les temoins peuvent toujours arreter un combat, par consentement cntreeux, lorsaueles deux champions se sont battus bravement ; cela depend de leur volonl£, mais mieux encore de la nature de l'affaire. 24* Tous temoins provoques par d'autre temoins, au 112 CODE DU DUEL. j sujet de duelouils assistent, s'ils ont raison dans la dis- cussion qui donne lieu a ce nouvel appel, prendront le rang de l'offens6, selon l'article 11 du I" chapitre. 2o° Un pere, un frere, un tils, enfm un parent au pre- mier degr£, ne peut Sire tetnoin de son parent, ni contre son parent. CHAPITRE V DU DUEL A L'EPEE 1° Arrives sur le terrain, les adversaires ne doivent avoir entre eux aucune explication, leurs temoins etant leurs fondes de pouvoirs ; et si, par ignorance de ce qui dqitsefaire, ils se rdunissaient el prenaient une decision qiielconque, elle peut etre considered par les temoins commc nulleet non avenne. 2* Les temoins, apres s'etre entendus sur le terrain le plus egal pour les champions et le pluspropre au combat, marquent les deux places, a uiie distance de deux pieds plus, longue qu'il ne faut pour joindre les deux pointes d'ejpee, les adversaires 6tant fendus. 3» Les places, apres avoir eHe choisies paries temoins le plus Igalement possible, sont tiroes au sort. 4° Lorsque les combat lan ts sont en place, les temoins mesurentles armes qui doivent 6tre igales. 5° Les lames des epees ne doivent, dans aucun cas, &re tranchantes ni 6brech£es. 6* Les combattants sont invites a se d£pouiller de leurs habits, et doivent decouvrir leur poilrine de maniere a kisser voir aux temoins qu'aucun corps etranger n'est capable de parer un coup d'ep^e. Un refus de leur part equivaudrait a un refus de combat. 7° L'insulte* peut toujours se servir de ses armes, si elles sont propres au combat, et s'il est dans le cas du 11* article du I" chapitre* CODE DU DUEL. 113 8° Si, par imprevoyance, les armes n'e*taient pas ^ga- les, Ie sort deciderait du clioix, a moins que la difference ne fut trop forte et l'arme inadmissible pour un combat de ce genre. 9° Le mouchoir dont le combattant s'entoure la mair ne doit pas pendre; les tlmoins deson adversaire, apres lui en avoir fait la remarque, peuvent lui enjoindre de l'dter et de ne se servir que d'un cordon. 10° S'il a &e" conveou qu'on mettrait des gants d'ar- mes, un seul peat s'en servir, au refus de l'autre d'en faire usage. Mais s'il n'en a Ste" apporte" qu'un seul, mil ne doit avoir cet avantage. 1 1° Lorsque les combattants sont en presence, le te- raoin dfoigne* par le sort doit leur declarer quelles sont les conditions adoptees pour le combat, afm que nul ne puisse s'en ecarler, sous prelexte d'ignorance. Apres cette declaration; il donne le signal parce seul mot : Allez! 12° Si, avant ce signal, les ep£es se sont touche*es ou jointes par la volonte'seule des combattants, cetle demons- tration equivaut au signal; mais celui qui, le premier, s'est avance 1 , est blamable, et les tlmoins indistinctement peuvent le lui rappeler. 13° Les temoins sont armes chacun d'une ep6e ou d'une canne, dont ils tiennent la pointe ou le boutbais- sis, et se rangent de cbaque cole" des combattants, en regardant attentivement, et prets a arreHer s'il arrive que le combat se passe hors des regies, ou qu'il y ait blessure. 14* Dans tout duel a l'£pee, pour eViter que Tun des combattants puisse ddtourner de la main gauche l'arme de son adversaire, il est deTendu de parer avec cette main, a moins d'une convention (art. 10, cbap. iv). 15* Si Tun des combattants de'tourne le fer de son aa- versaire avec la main gauche, et que la convention n'en ait pas 6te" expresaement faite, le t6moin de la partie lesee peut demander que la main du fautif soit ait*» 8 114 CODE DO DUEL. . chee de maniere a ce qu'll ne puisse recommencer. 16° Se baisser, se grandir, sejeler a droiteet a gauche, rompre, se jeteren avant, volliger autour de son adver- saire, est dans les regies da combat. 17° Frapper son adversaire, lorsqu'il est desarme\ lors- qu'il est a terre, lui saisir la main ou le corps, prendre son epee avec la main, est horsdes regies de ce duel. 18° Un combatlant est desarme* lorsquc ?on e*p6e est visiblement sortie de sa main, ou s'en est echappde. . jusqua ce qu temoin de dire : Recommence*. 11 ne doit le fairc qu'apres avoir le consentement da combatlant blesse. (Yoyez Devoirs des Umoins) 20° Si le blesse 1 , apres le combat arr&le*, continue a croiserle fer avec precipitation, ou sejette surson ad- versaire, cela equivaut a son assentiment de continur 1c combat ; mais ses tdmoins doivent I'arrdler de nouveau et le rSprimander. Si, apres le combat a rretiet avoir declare qu'ii y a blessure, celui qui est intact se jette a son tour surson adversaire, tous les temoins doivent l'arr£ter, et il doit £tre consider^ comme ayant agi contrairement aux regies de ce duel. 21° Si un des temoins, dans les cas precipites, en voyant la fatigue des champions, leve la canne ou l'ep£e, cela equivaut a son assentiment d'arr&er. Le temoin de la partie adverse peut dire : Arr&tez! etles combat tants rompentd'un pas pour cesser. Mais ils doivent toujours resler en garde, meme si Tun d'eux croit avoir blesse son adversaire. 22° Si Fun des deux combattants est tuc* ou blessed hors des regies du combat, les temoins doivent sc reporter aux articles 20 et 21 du iv« chapitre. CODE DU DUEL. 119 COMMENTAIRES Plusieurs personnes ay ant adresse des rcmarques au comte de Chatauvillard, ce dernier a reconnu la neces- sity d'expliquer quelques regies mal comprises, et a fait suivre chaque chgnkre dun commentaire pour rendre ses idees claires ei precises. G'est ce commentaire que nous allons mettre sous ies yeux de nos lecteurs. II est difficile de deunir l'offense. Tel homme a quion dira une grossierele ne s'en formalisera pas ; tel autre, pour une simple contradiction, se formalisera ; celui-ci prendra pour une injure grave ce qui n'est qu'une im- politesse ; celui-la, au contraire, ayantfrappe un homme au visage, dira qu'il a etc* d'abord grievement insulte, et voudra encore choisir ses armes.La plus grande difficult^ est de classer l'injure, parce qu'elle est telle qu'on la sent, et on la sent de mille manieres ditt'erentes. II faut done necessairement, pour mettre une ligne de demar- cation entre ies offenses, en separer l'injure r&llement grave, celle qui altaque l'honneur ; et la plus grave de toutes, uncoup frappe au visage. S'il faut, en certaine occasion, bien de la retenue, cette retenue est comptee et pour ainsi dire recompenses par i'avantage qu'elle donne sur l'agresseur. Un fils ne peut guere &re impartial lorsqu'il croit son pere offense"; il est plus que jamais neeessaire de faire passer son ardeur par la fili6re froide des t&noins; et pour qu'il putsse prendre sa defense, il faut que son pere ait 6te bien reellement et bien gravement offense ; qu'il n'ait P&s provoqu6 l'offense par une offense egale; qu'il ait raison, et enfin que l'agression soit flagrante et facile a 6lablir. Cette demande d'une reparation doit (Hreappre- ciee a sa juste valeur par Ies USmoins, qui doi vent refuser ce duel, si 1'insulte n'est pas flagrante. } 116 CODE DU DDEl. DU DUEL ET DE L'APPEL L'homme qui se bat, se bat necessairement pour vender une injure, ou pour donner a son adversaire satisfaction de 1' injure que lui-m&ne a faite. Si^elleest sansraison, c'est un tort qui n'appartient qtf a lui, dont il est seul juge ; pour 1' ex pier, il comprooiet ja^ye. Mieux vaudrait, sans doute, avouer sea torts afin de-s'epa%jter 4es •regrets, llais ce serait un tort plus grand encore, I'ut-ce m&ne de la part d'un irere, que de vouloir tirer vengeance de celui qui donne satisfaction ou hurecoit; £t~que le sort des arnies favorise. Trop sou vent on a vu ides tetaoins, des amis, demander compte du sang repandu, deraander meme, par avance, a en repandre encore, ce qui est assez pour inftuer 6ur le moral du combattant. Pour elre equi- table, en semblable occasion, ce scrait le cas, pour celui qui recoil cette double attaque, d'avoir recours aux duels des temps passes, et de fairerevivre l'usagedes seconds. II est tout aussi rationnel que des Strangers soient les champions de tel ou tel, que de se battre, sans raison, avec tel ou tel, parce qu'on a eu affaire avec son ami. qu on demanae, c esi la vie ae i nomme qui bravement conduit et qui finirait infailliblement par suc- comber. DES rfMOINS ET DE LEUR8 DEVOIRS Ges devoirs se multiplient, selon les circonstances, et sur cette matiere on pourrait ecrire un volume. Dans le choix qu'on a fait de ses tlmoins, si la bra- voure est quelque chose, si V experience est beaucoup, la moralite* est plus encore, car ils ont un autre role a jouer apres le combat, celui d'en etre juges, d'etre les CODE DU DUEL. 117 jures vengeurs de la victim e, si Tun des combatlants a cte lue" ou blesse* hors des regies adoptees par eux. Le t&noin est, pour aitisi dire, le con'esseur de celui qui lui accord * sa coniiance, il doit garder le secret de sa conlcVenrc avec celui qu'il assisle, obtenir I'aveu de sa pens6e, de son desir. Ainsi, par exemple, un combat- tnnt pout dire a son tcmoiu ; faitestous vos effoits pour que cette affaire ne s'arrange pas, ma querelle est dlter- mjn£e par une cause secrete. II peut dire aussi ; faites tous vos efforts pour que Paffaire s'arrange; il 6prouve des regrets ou desire ne pas se battre; il lui sul'fira que son honneur soit sauve, etc., etc. Si les propositions qui lui sont faites, a lui temoin, s'accordent mal avec ses principi'S d'honneur, apres les avoir combattues, il doit se recuser, sans jamais trahir le secret de I'hornme qui lui confie soit sa faiblesse, soit sa haine ou son desir de vengeance, a peine d'etre con&id&e' lui-mdme comme rifanquant de delicatesse. '"• Mais si les tdmoins doivent juger de la ne'eessite' ou de I'iriutilite de l'affaire, cependant, dans la conference toute confidence] I e et preparatoire qu'ils ont avec 1 ami dont its' prennent charge, il est loi-ible a ce dernier, s'ils n'ont aucune deTeVence a son opinion, de les remercier. Le droit de cetie separation est acquis aux combattants comme aux tdmoins ; car, suppose 1 que ces demiers lui Eroposent une chose qu'il regarde comme con tr aire a son onneur, s'H croit ne pouvoir y so user ire, comme il serait trop tard pour revenir sur I'avis des temoins au moment du combat, il les rdcuse a linstant et en choisit d'ntitres Ainsi, s'ilestdu devoir des temoins d'ap porter dans ces conferences le calme et la conciliation, lis doi- vent cependant considerer le point d'honneur, et ne fairc que ce que leur cceur leur dicte et ce qu'ils feraient pour eux-memes. II est d'usage de recevoir les regrets ou les excuses qui sont valublement presenters par les tlmoins. II y aurait 118 CODE DU DUEL. plus que mauvaise volonte a nc pas s'en contenter si elles sont acceptables; cependant on ne peut l'etablir comme regie, car ce serait donner a certaines gens une irop grande facility a chercher querelle, quitte, diraient- ds, si celui qu'ils attaquent se (ache, a )ui faire des excuses. Nous avons assez puni le recalcitrant qui ne voudrait pas s'en contenter, en disant : c Celui qui fait !a r6paration, si elle n'est pas acceptee, ne prend plus rang d'agresseur, et l'honneur des t&noins ne peut en rien souffrir de presenter les excuses si leur bomme a fait injure a son antagoniste. » II y a pour les temoins un principe bien reconnu, c'est qu'on ne doit jamais tirer sur son dlbileur. Ainsi, dans une querelle qui prend sa source dans une affaire d'argent et qui serait suscit£e par le d£biteur, les temoins ne doivent pas laisser battre leur homme que le debiteur n'ait paye*. C'est plutdt une affaire civile qu'une affaire de champ clos. Ce serait vraiment une maniere trop facile de s'acquiiter de ses dettes que de tuer son cr&incier, et les temoins qui mettent leur veto sur ce cartel, peuvent et doivent en faire, par ecrit, la decla- ration a celui qu'ils empechent, en se rendant garants de son bonneur. Le cas est bien different dans une que- relle suscitee pour des inl£rur le pistolet. Rien de plus juste pourtant que d'accepter j on arme dans tout autre cas. Mais les temoins ne doi- vent pas se tromperet prendre de ch&ifs empechements pour une cause n6cessaire d'accepter les armes d'un agresseur qui viendrait se pretend re impotent. Quand on peut frapper, il doit suffire de tenir son dpde pour en iaire reparation. Si un homme ayant perdu une jambe fait insulte, il 110 CODE DU DUEL. est juste que Pinsulte" qui choi?it ses armes, et qui peut, dans des cas ordinaires, choisir son duel et ses nrmes (selon les art. 9 et 10 du I* r chap.), puisse, en compen- sation de cette faculty, que lui retire le paragraphe 18, choisir, parmi les duels qu'il est tcnu d accepter, celui 2ui lui paralt le moins dlsavantageux pour sa defense, es hommes qui ont perdu une jlus que la legitime defense de soi-meme. S'il y a dans es faits des circonstances attlnuantes, les jures peu- vent les declarer, et la peine est adoucie. On pourrait regarder comme provocation, et par suite, comme circonstance attenuante, une offense qui aurait amrne le duel. La manierc don I le combat s'cst passe*, les conventions qui Tunt pre*cecle, les armes qui ont 6 6 employees, peu- vent servir a faire decider si les blessures resultant du duel ont && faites avec ou sans intention de donner la niort, par consequent, si el les constituent ou non une tentative de meurlre. On comprend que, sous ce rapport, il y aurait une grande difference cntre un duel a mort et un duel au premier sane, au pistolet, a cinq ou a vingt-cinq pas, a l'arme blanche ou avec des armes a feu. Les teVnoins du duel sont poursuivis comme complices, et pun is des memes peines que les combat tants. ^ Toutefois il est arrive que des tribunaux, dont la deci- sion a et£ sanclionnee par la cour de cassation, ont renvoye' des pouftuites des teVnoins qui avaient assiste" au combat, mais qui avaient fait, jusqu'au dernier mo- ment, tous leurs efforts pour l'empecuer 1 » TABLE DES MATURES Note pnELnniuiRi , 3 PREMIERE SECTION EXPOSITION DBS PRINCIPKS 1" PARTIE Position du corps. l"Lcco!f. Position de la garde 6 2* LecohJ 7* , . o t La marche : en arnere 8 La marche : en avant 8 La marche : en arnere 8 3- Le 5 on.| T Leg P as **: en avant 9 * } Les passes : en arnere 10 4* Lb$on. Le dlveloppement 11 II« PARTIE Maniement de Varmc. 6-Lecow I Le doigt ® .••-•• 13 ^ *( Le tourne de la main 14 6«LecoJ L ' eD 8 a 8 cmenl 15 y * t Les li goes de defense. 1F itt UBLE DES MATURES. Ill- PARTIE Des parade*. 7* Lecoh. Les parades : leur division 17 8*Leqon. Comment les parades simples se font.. • . 18 9 s Lecon. Caractcres des parades simples ; ripostes qui les solvent 20 10* Lbcon. Comment les parades circulaires se font. . 23 11* Lecon. Changements d'engagement 25 W PARTiE 12* Lbcon. Facultes nlcessaires au tireur 26 13* Lb$on. Enseignement du gaucher 23 14* Lecon. Principaux termes d'escrime 29 DEUXI&ME SECTION LB PLASTRON I" PARTIE - Attaques simples. 15* Lecon. Le coup droit : 51 16*Le$on. Le degagement 33 II* PARTIE At t agues composees. 17* Lecon. Trompement d'une parade simple 85 18* Lecon. Trompement de deux parades similes.. . . 57 III* PARTIE Suite des aitaques composies. 19* Lecon. Trompement des contresen ligne haute. % . 41 20* Lecon. Des lignes bautes dans les basses. ..... 43 TABLE DES MATIERES. 127 8l« L«gos. Trompement des contres en ligne basse. . . 44 22« Lecok. Des lignes basses dans les lignes haules. . . 46 25* Lecon. Trompement d'une parade simple et d'un contre ^8 24' Lecon. Trompement d'un contre et d'une parade 51 25'Leqon. Trompement d'une parade demi-circulaire ; et d'une parade simple suivie d'une parade demi-circulaire 52 26* Lbcoh. Trompement des conlres par un coupe\ . . 55 IV PARTIE Suite des aitaques composes. 27 • Lecoh. Du battement suivi d'un degagement. ... 57 28* Lecoh. Du battement suivi du trompement d'une parade simple 58 29' Lecon. Du battement et coupe sur poihte 60 50* Le$ok. Du battement coup6, suivi du trompement de la parade simple • .' -&t V PARTIE 31 • Lesoh. Exercices sur les parades simples: .... 62 52'L.EQOif. Exercices sur les contres. . . .* .64 33'Lbcoh. Sur une parade simple -^uivie d'un contre, el sur un contre suivi d'une parade simple. 66 34* Lecom Des contre-opposes 68 3d # Le$on. Jrompement des contre-oppos& '69 Vl« PARTIE 36* Lecok. Du cbangement d'engagement suivi d'un de- gagement • 72 37* Lecon. Du trompement du cbangement d'engage- ment 73 38 - LtgoN . Du trompement du changement d'engagement dans les lignes basses 75 128 TABLE DfeS MATURES. 59* I'Bgoif. Des doubles engagements . . 76 40*Leqon. Trompement da second engagement 77 41*Lkqor. Du temps d'arrtt 79 42*LvgoN. Des coups de temps 80 43"Lb£oii. Du liement de 1'epee 83 ii'LsgoN. Des remises et du redoublemcnt 86 TROISlfcME SECTION ftudes pour Tassaut 88 ftontres tiris alternativement 89 Contre-oppose's tires alternativement 91 Principes pour tireratoute feinte. 92 De la lecon d'assaut , 93 Principes du mur. 94 Des appels de pied ■ 98 Des phrases d'epee 99 Conseils pour l'assaut 101 CODE a DU DUEL Del'offense './.....'«... 105 De la nature des armos * . k . 106 Duduel etdel'appel 107 Des temoins *. ; . . t 108 Du duel & Tepee * 112 Des t&noins et do lours devoirs 116 Legislation actuelle.. . • . . 123 Imp. Motteroz, ol, r. dragon, Pari* / 1 / *} 7 fl -» ;\ t*